
Et welcome aboard à vous deux : du vert, du frais, du lac et de la montagne, il y va y en avoir à la pelle dans ce carnet

@USADDICT : Oui, on a pu picoler dehors, mais on était sur la propriété donc je pense que c'était OK

Samedi 04/08/2018, 9e jour : Mount Rainier NP part 2
Le rythme est désormais pris : lever vers 6h-6h30, douche. Mais ce matin nous allons prendre le petit déjeuner de l'hôtel, puisqu'il est offert (disons plutôt compris dans le tarif). Pas top évidemment, que du chimique et des jus de fruits bizarres dans des pots de yaourt (première fois que je vois ça !) Comme il n'y a pas beaucoup de places dans la minuscule salle de petit dèj, un monsieur assez âgé nous demande s'il peut s'asseoir à côté de nous. On commence à discuter, c'est un Canadien qui adore le ski et qui va rejoindre sa femme partie faire de la rando dans la région. Il nous confirme ce qu'on a lu et entendu partout concernant Glacier NP où on doit se rendre quelques jours plus tard : c'est bondé et les places de parking sont chères, à moins d’y aller vraiment très très très tôt.
On se fait nos sandwiches habituels, on remplit la glacière et en route pour l'aventure ! Nous revoilà sur la route du Mount Rainier NP.
On commence à suivre la route qui va vers le secteur Paradise du parc, c’est celle qu'on à empruntée la veille quand on s'est trompés de sens. Cette route est magnifique, les points de vue sur les montagnes et les vallées sont à couper le souffle. Au détour d'un virage, soudain, apparaît le Mont Rainier, grand, majestueux, partiellement enneigé ; et comme en plus il fait super beau aujourd'hui, il se découpe sur un magnifique ciel bleu. On s'arrête sur une aire de parking / viewpoint, il y en a un peu partout sur la route, c'est pratique !
Un couple de quinquas américains arrive et se gare à son tour ; le monsieur propose de nous prendre en photo. Ils nous demandent d'où on vient, on parle quelques minutes et ils me complimentent sur mon anglais. Quand je dis que je suis traductrice, j'ai droit à un “aaaahhh” qui semble signifier "ah ok, tout s'explique, aucun mérite alors" !


Le voilà enfin, le Mont Rainier !
Après une pause cinnamon roll (notre petit plaisir coupable du séjour) sur une autre aire, on arrive au Louise Lake puis un peu plus loin aux Reflection Lakes. On fait quelques photos, l'incroyable Mont Rainier se reflète dans le lac (c'est qu'ils portent bien leur nom ces lacs





On reprend la très belle route du paradis jusqu'à la loop qui est à sens unique et va jusqu'au Henry M. Jackson Memorial visitor center, où se trouve le départ de beaucoup de trails. Mais là, enfer et damnation ! Il y a des voitures absolument partout ! On fait deux fois le tour d'un parking en contrebas, sans succès, alors on monte jusqu'au visitor center lui-même mais évidemment, pas plus de succès. On est obligés d'aller se garer tout en bas de la loop road qui redescend, et en plus on doit faire une manœuvre au bord d'un précipice !

On emporte crème solaire et pique-nique dans le sac et on remonte à pied jusqu'au visitor center. On va demander à un ranger si le trail qu'on a prévu de faire, le Skyline Trail, est difficile, escarpé… tout ce qu'il nous dit c'est ce que ça grimpe un peu à deux endroits et qu'en général les gens mettent entre 4 et 5h pour le faire. Il nous dit aussi qu’il y a un raccourci pour faire une boucle de seulement 3h.

Le visitor center
Après un arrêt pipi, on se lance, il est midi ! Le chemin est magnifique dès le début, le temps est dégagé, du coup on a une vue incroyable sur le Mont Rainier. Par contre, nous qui pensions être relativement tranquilles parce que c'est une rando un peu longue et 'moderate', en fait c’est aussi bondé que le périph parisien aux heures de pointe !



Le ranger ne nous a pas menti : ça grimpe dès le début, et pas qu'un peu ! Une marmotte trop mignonne se prélasse sur un rocher au bord du chemin. Je la trouve cool du coup je la mitraille mais en fait, des marmottes, on en croisera tout le long du trail, à tel point qu'à la fin ce sera “tiens, encore une marmotte. Whatever


Chill



C'est par là !
On fait une pause après Glacier Vista, à un moment où il y a un peu moins de monde. En plus, on trouve un super point de vue avec des petits rochers en forme de banc, c'est cool, on s'installe, des petits écureuils tout mignons viennent nous voir pleins d'espoir et d'intérêt pour notre repas, ils ne sont vraiment pas sauvages ! Ils ont malheureusement l'air habitués à se faire nourrir par les gens, même si c'est interdit...

Y a pire comme aire de pique-nique !

On se remet en marche, on continue à grimper et à se rapprocher du Glacier. Il commence à faire frais, alors que jusque-là on crevait de chaud et on transpirait !

Les écureuils, comme les marmottes, sont légion ; j'adore les voir se redresser sur leurs petites pattes arrière dès qu'on s'approche d'eux !


En plus des écureuils et des marmottes, on croise aussi des vrais randonneurs avec tout l'équipement, qui doivent faire des trails plus corsés, et des skieurs qui redescendent de la montagne (mais pas à cheval…hum





On se dit qu'on a commencé la rando trop tard et que si on avait commencé vers 8 ou 9h on aurait sans doute été plus peinards. Mais heureusement qu'on n'a pas commencé plus tard non plus car le temps se couvre et alors qu'on entame la redescente, on ne voit presque plus le Glacier qui est enveloppé dans la brume.
Ça tire bien dans les genoux quand on redescend, surtout que c'est de la roche et des cailloux sur le sentier au début. On décide de prendre le raccourci car le temps est vraiment très couvert ; en plus, on entend l'orage gronder au loin et surtout on commence à en avoir plein les papattes !
Quelle bonne idée nous avons eue là : quelques minutes après, on voit sur ce chemin une marmotte très près du sentier qui se redresse sur ses deux petites pattes, puis qui se dirige carrément vers nous ! En fait, elle voulait traverser le sentier pour aller de l'autre côté et on la gênait, elle n'osait pas.
(eh oui, en fait on est toujours aussi gagas devant les marmottes


En contrebas, on repère trois puis quatre autres individus qui se battent ou s'ébattent, difficile à dire.


Quand on arrive en bas, on retrouve toute la foule du début. Un passage rapide aux toilettes et on entreprend de redescendre la loop road à la recherche de notre voiture. On ne se souvenait plus qu'on était garés aussi bas, et qu'on avait monté tout ça le matin ! Faut dire qu'on était encore frais alors que là, on n'en peut plus !

On reprend la route du paradis en direction de Longmire et surtout d’Ashford où nous faisons étape ce soir. On se rend directement à l'hôtel parce qu'on est tellement fourbus qu'on n'a pas le courage ni la force de s'arrêter ailleurs ! Tant pis pour les autres randos prévues au programme, notamment la Nisqually Vista Loop. On aura quand même bien profité du Mont Rainier avec ce Skyline Trail.
C'est marrant parce que le Nisqually Lodge est une copie conforme du Crest Trail Lodge où on était la veille. Ils ont le même panneau de Lodge à l'entrée, ils doivent faire partie d'une franchise. Mais du coup tout est pareil, c'est hyper bizarre et perturbant, on a l'impression d’être revenus à l'autre ! Même verre de vin du Washignton offert, même chambre avec les mêmes savons, bref, tout pareil !
Et là aussi, l'accueil est adorable. La gérante nous indique les deux ou trois restos du coin où on peut manger le soir. Elle nous dit aussi qu’un type a vu un ours au Mont Rainier deux jours plus tôt et nous demande si on en a vu aussi, mais étant donné la fréquentation du site aujourd'hui, je crois qu'on avait absolument zéro chance d'en apercevoir !
On se pose un peu dans la chambre et on vide notre glacière. On essaye d'appeler un des restos conseillés mais ça ne répond pas. Du coup vers 19h on décolle en se disant que ce serait bien d'y être assez tôt, au cas où. En passant à la réception on en parle avec la gérante qui appelle pour nous et nous réserve une table pour maintenant-tout de suite, alors on saute dans notre petite Toyota et on file à deux miles de là, au Copper Creek Inn. L'endroit est charmant, c'est une bâtisse rouge en bordure de route et en lisière de bois.

La serveuse est gentille et très souriante. On prend chacun un plat de pâtes et un cidre/bière, puis en dessert on tente la tarte aux marionberries dont j'apprends que ce sont de gosses mûres sauvages qui poussent par ici. Vivent les marionberries !

Retour à l'hôtel et fin de journée !

Pâtes et pain histoire d'être bien calés


La tarte aux marionberries
