Le pittoresque Turquoise Trail, route NM-14 classée National Scenic Byway, est situé au cœur des montagnes du Nouveau-Mexique. Longue de seulement 55 miles/88 km, la route offre aux touristes curieux un très bel itinéraire bis entre Albuquerque et Santa Fe, la capitale de l’État.
Retraçant d’une certaine façon toute l’histoire du Nouveau-Mexique, le Turquoise Trail explore l’histoire ancestrale amérindienne des Pueblo intimement lié à celle de l’extraction de la turquoise il y a environ 1200 ans, l’histoire des premiers colons espagnols et l’exploitation du plomb et de l’argent, l’histoire de la Ruée vers l’or au 19ème siècle et enfin l’histoire plus récente des artistes venus offrir une seconde naissance à des ghost towns depuis longtemps oubliées…
Situation, accès
Depuis Albuquerque
Suivez l’itinéraire décrit plus bas (“La découverte du Turquoise Trail”) pour rejoindre Tijeras en passant par la Route 66 et la Musical Highway.
Depuis Santa Fe
Quittez Old Santa Fe (centre-ville historique/Alameda Street) par Cerrilos Road, puis continuez sur la route NM-14 South en direction de Madrid/Cerrillos.
Temps de visite
- Prévoyez une demi-journée pour découvrir l’essentiel.
- Comptez une journée complète (ou plus…) si vous souhaitez randonner à Sandia Crest ou à Cerrillos Hills State Park.
La découverte du Turquoise Trail
Nous vous présentons les sites à visiter sur le Turquoise Trail dans le sens sud-nord, d’Albuquerque à Santa Fe.
Musical Highway
En parcourant le Turquoise Trail du sud au nord, au départ d’Albuquerque et en direction de Santa Fe, donnez-vous le temps de la découverte.
Depuis l’Interstate 40, prenez la sortie #170 et continuez sur la Route 66/NM 333 sur environ 4 miles en direction de Tijeras. Vous empruntez ainsi… la Musical Highway… autrement dit, la route qui chante !
Vous avez bien lu, quand on roule dessus, en respectant précisément la limite de vitesse autorisée, à savoir 45mph (soit 70 km/h), comme par magie, cette route produit de la musique. Et pas n’importe quel air puisque vous entendrez l’hymne patriotique America the Beautiful !
En savoir plus sur la Musical Highway…
Tijeras Pueblo
Si vous avez le temps, à Tijeras, dans la forêt nationale de Cibola (6600 km2) vous trouverez les vestiges de Tijeras Pueblo, un village de 200 pièces qui, au 14ème siècle, comptait 400 habitants, chassés plus tard par la sécheresse. Un sentier traverse le site archéologique.
A Tijeras, suivez la direction Sandia Ranger Station / NM-337 South, les vestiges sont derrière le poste des rangers.
Tinkertown Museum
C’est à Tijeras que débute officiellement le Turquoise Trail. A la sortie du village, au niveau du bureau de poste, continuez d’abord tout droit sur la Route 66/ NM 333 puis prenez la direction du Turquoise Trail / Route NM-14 North / Cedar Crest.
Roulez sur environ 5.5 miles/9 km et… quittez le Turquoise Trail ! Oui… à peine le Turquoise Trail entamé, on vous suggère déjà un détour ; ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas fou, vous allez comprendre !
Tournez sur la route 563 West/Sandia Crest Road en direction de Sandia Park
1.5 miles/2.4 km après le croisement, caché derrière les arbres (on ne le devine clairement pas depuis la route)… le féérique Tinkertown Museum !
Tous les sunseteurs ayant visité ce musée sont d’accords pour dire qu’il s’agit là d’une véritable pépite, un petit trésor dissimulé au creux des montagnes du Nouveau-Mexique et qui ne se révélera qu’à ceux qui prendront le temps de profiter de leur road trip.
Ce musée de la miniature et des automates mérite le détour, une véritable merveille pour tous ceux qui ont conservé leur âme d’enfant.
Durant plus de 40 ans, Ross Ward, passionné de sculpture, peinture… et bricoleur autodidacte, a collectionné et créé des objets en construisant au fil du temps ce qui deviendrait d’abord un musée itinérant avant d’être installé de manière définitive en 1983… l’œuvre de toute une vie dédiée à l’art folklorique ! Le 13 novembre 2002, Ross nous a quittés, à l’âge de 57 ans, et sa veuve, Carla, poursuit aujourd’hui le rêve de son époux.
50 000 bouteilles de verre coloré structurent le musée en 22 salles abritant un chapiteau de cirque miniature, des jeux mécaniques, sculptures de bois, jouets de collection, diseuses de bonne aventure, figurines féeriques, objets excentriques, dioramas… Tout est en parfait état de fonctionnement ! Alors n’hésitez pas à glisser quelques quarters dans ces machines d’un autre temps. Admirez ces automates vintage et tout ce petit peuple en action, chantant et dansant, devant nos yeux émerveillés.
- Adresse : 121 Sandia Crest Rd, Sandia Park, New Mexico 87047
- Horaires : du vendredi au lundi, du 1er avril au 1er novembre, de 10h00 à 16h00 (dernière entrée à 15h30)
- Tarif : voir le site officiel
Sandia Crest
Depuis le Tinkertown Museum, continuez sur la belle et verdoyante route NM 563 West (nombreuses aires de pique-nique) sur encore 12 miles/20 km jusqu’à Sandia Crest, point culminant des Sandia Mountains. Le belvédère offre une vue panoramique saisissante sur la région d’Albuquerque à 3255 mètres d’altitude et les opportunités pour les randonneurs sont nombreuses dans ce secteur. N’oubliez pas votre petite laine et votre coupe-vent, il ne fait pas chaud du tout à plus de 10 000 pieds !
- Parking payant
Sur le versant ouest, un téléphérique, le Sandia Peak Aerial Tramway relie le sommet et Albuquerque, dans la vallée.
(Attention, le téléphérique ferme 15 jours en avril et en novembre pour maintenance.)
Golden
Ensuite, demi-tour et retour sur la route NM-14 pour entamer votre parcours sur le Turquoise Trail avec un premier arrêt à Golden.
Cette petite bourgade de moins de 40 habitants a connu son heure de gloire au 19ème siècle, au tout début de la ruée vers l’or, bien avant la Californie et le Colorado.
Peu après l’ouverture des mines de El Real de San Francisco et Placer del Tuerto (1825), on y bâtit l’église catholique de San Francisco de Asis. Petite et charmante, en adobe, elle est aujourd’hui superbement restaurée.
A voir également : Henderson General Store (située juste avant l’église à 300 mètres), une boutique ouverte en 1918 par Ernest & Lucy Riccon et qui, à l’époque, couvrait les besoins quotidiens des habitants du village. Leur fille Vera et son mari Bill Henderson reprirent la boutique en 1962. Encouragé par l’exode rural et le développement du tourisme, le couple s’est petit à petit reconverti, transformant son magasin en boutique souvenirs. Après les décès successifs de Vera en 2009 et de Bill en 2015, leur fille Desiri et son époux Allen ont repris l’affaire et proposent aujourd’hui de l’artisanat local (poteries, bijoux, tapis…).
- Adresse : 1710 State Hwy 14 N. Golden, New Mexico 87047
- Site officiel
- Ouvert du mercredi au samedi de 10h00 à 15h30
A deux pas du Golden store, à 150 mètres à peine, la Bottle House de Tom Larson qui a accroché des bouteilles en verre coloré partout (clôtures, arbres…).
Madrid
Étape suivante, Madrid !
Cette ancienne ville minière (d’abord l’or en 1822, puis le charbon à partir de 1835 jusqu’à la fin des années 1940) a été abandonnée en 1959 pour devenir une ville fantôme.
Lors de son apogée, Madrid comptait 3000 âmes et extrayait chaque année pas moins de 250 000 tonnes de charbon !
Pour la petite histoire, sachez que Madrid s’est fait connaître dans les années 1920 pour son équipe de baseball de ligue mineure (à l’époque la seule du Nouveau-Mexique !), les Madrid Miners. Très largement soutenue par la communauté et sponsorisée par les entreprises locales (notamment la compagnie de charbon), l’équipe a remporté victoire sur victoire. Le terrain de baseball, entièrement construit par les employés de la mine de charbon, fut en outre le tout premier stade éclairé à l’ouest du Mississippi.
Les années 1920 furent une période particulièrement difficile et sombre pour le peuple américain mais cette équipe de baseball a su redonner le sourire à bon nombre de citoyens de Madrid. Les jours de matchs, toute la ville était là, et dès 7h00 du matin, les gens faisaient la queue au stade afin de s’assurer d’obtenir la meilleure place !
En 1975, Madrid était alors la propriété de la famille Huber qui possédait autrefois les mines de charbon. Les Huber passèrent une annonce dans le Wall Street Journal afin de vendre les 150 maisons du village. Les ventes eurent lieu en un temps record, seulement 16 jours ! Et pour cause, le prix était dérisoire, 2000 $ pour la plus chère ! La ville fantôme est donc passée instantanément de 0 à 80 habitants pour devenir par la suite un repaire d’artistes bohèmes.
Aujourd’hui, Madrid compte 350 habitants et une quarantaine de commerces. Il y plane désormais une ambiance baba-cool et bikers, un agréable esprit hippie. On pourrait lui reprocher un petit manque d’authenticité mais le village, même si très touristique et surpeuplé en été (notamment le week-end), est mignon, joliment décoré et hyper coloré.
Vous trouverez dans le village de très nombreux studios, galeries d’art, boutiques souvenirs et d’artisanat…
La Mine Shaft Tavern, pleine à craquer durant les congés d’été aux heures de repas, est une adresse typique à retenir pour la pause.
Le saloon abrite également le Madrid Old Coal TownMuseum, un Musée de la Mine de Charbon, à ciel ouvert, où sont exposées toutes sortes d’objets historiques, matériel, photos… dans le bazar le plus complet… une curiosité !
Vous y verrez notamment une locomotive de 1900 abandonnée ici en 1959.
- Adresse : 2846 Hwy 14, Madrid, New Mexico 87010
- Site officiel
Si vous voyagez en famille, une pause s’impose au Connie’s Photo Park.
Ce petit studio photo a été aménagé en plein air pour les enfants… et les adultes n’ayant pas perdu leur sens de l’humour ! Vous y trouverez tout un tas de figurines en carton pâte où glisser votre tête : personnages historiques, diligence, cantina, voiture, baignoire…
Vous pourrez même y louer un costume pour quelques dollars.
Studio gratuit et les dons sont les bienvenus.
- Adresse : 2881 NM-14, Madrid, New Mexico 87010
- Page Facebook
Enfin, si vous passez dans le secteur en décembre, sachez que Madrid s’est également rendue célèbre pour sa parade de Noël et ses illuminations !
Dans les années 1920, le village tout entier se démenait afin de distraire les familles de mineurs en créant un véritable “Christmas Wonderland”. Aujourd’hui, la tradition perdure.
Cerrillos
À un peu moins de 4 miles/6.4 km de Madrid… Cerrillos ! (suivre le panneau marron “Cerrillos Historic District”).
Le petit village western est perdu dans un grand nulle part et semble avoir été oublié par le temps. Cerrillos est toutefois encore habité, donc on ne peut pas parler de ghost town. Les lieux, rustiques et un brin désolés, sont restés “dans leur jus” et sont plutôt photogéniques.
Depuis le 10ème siècle, les indiens Pueblo Tano ont extrait de la turquoise dans les collines alentour, d’où leur nom de Cerrillos (“les petites collines”) donné par l’explorateur espagnol Antonio de Espejo. Par la suite, ces mêmes indiens ont été mis en esclavage par les colons espagnols pour l’extraction de l’or, mais aussi de l’argent et du plomb. Après plusieurs accidents et éboulements, les indiens se sont d’une part révoltés contre les colons et leur ont d’autre part dissimulé l’existence de certaines mines. Ces dernières sont donc restées fermées durant près de 150 ans !
Cerrillos et ses mines d’or ont été redécouvertes en 1879 par deux prospecteurs venus de Leadville dans le Colorado. La nouvelle s’est rapidement répandue et la croissance de la ville fut exponentielle. A l’époque de la ruée vers l’or, on comptait pas moins de 4 hôtels, 21 saloons, mais aussi de nombreux magasins, une école, une église…
Après la fermeture des mines au tout début du 20ème siècle, les habitants ont abandonné Cerrillos, à l’exception de quelques irréductibles.
En 1988 le village a connu un regain de popularité grâce au film Young Guns tourné sur Main Street.
En 2019, Cerrillos comptait 182 habitants et quelques commerces toujours en activité comme le Black Bird Saloon et le Mary’s Bar sur Main Street.
À découvrir également : les vestiges de la Clear Light Opera House, bâtiment construit en 1881 par Stephen B. Elkins et acquis 3 ans plus tard par William C.Hurt, un ancien soldat confédéré du Tennessee venu au Nouveau Mexique pour des raisons de santé.
Les lieux ont connu leur heure de gloire et quelques grandes stars de l’époque y sont venues en représentation comme l’actrice Sarah Bernhardt lors de sa tournée en Amérique ou encore Lillie Langtree dont on vous a déjà parlé.
Hurt était également propriétaire d’un general store où il travailla jusqu’à sa mort en 1889. La Cerrillos Masonic Lodge dont les membres avaient pour habitude de se réunir à l’Opera House finit par racheter le bâtiment à la veuve de Hurt en 1903 pour 305 $.
Last but not least, le Casa Grande Trading Post, une superbe bâtisse en adobe de 28 pièces et entièrement rénovée. Les lieux sont atypiques. Une curiosité fascinante pour qui aime les minéraux, les bijoux en turquoise, les produits artisanaux, les bouteilles en verre coloré, les antiquités de toutes sortes… et les objets un peu “weird”.
Outre les souvenirs et les articles artisanaux, vous y verrez également un petit musée historique et quelques animaux domestiques dans le jardin : des chèvres, des poules et… un lama !
- Adresse : 17 Waldo St, Los Cerrillos, New Mexico 87010
Cerrillos Hills State Park
Ce petit parc dans les collines (anciens volcans), situé à 1900 mètres d’altitude, propose 5 miles/8 km de sentiers pédestres et de jolies vues sur les paysages verdoyants de la région : Sandia Peak, Sandia de Cristo Mountains, Monts Ortiz…
Un peu plus de 1000 ans d’histoire depuis l’occupation indienne Pueblo jusqu’à la période minière. Vous pourrez y voir d’anciens sites d’extraction de turquoise dont le Mont Chalchihuitl (“turquoise” en langue uto-aztèque).
- Visitor Center à Cerrillos : 37 Main Street, Cerrillos, NM 87010
- Horaires : Ouvert tous les jours de l’aurore au crépuscule
- Site officiel
Garden of the Gods
Environ 3 miles/4.8 km après Cerrillos, un ultime stop avant Santa Fe, pour une rapide pause-photo à Garden Of the Gods. Il s’agit d’un point de vue sur des badlands colorés situés malheureusement sur une propriété privée. Vous n’irez donc pas plus loin que le parking.
Santa Fe
Encore une vingtaine de minutes de route (plutôt inintéressante) avant de rejoindre Santa Fe, où se termine votre voyage sur le Turquoise Trail.
La ville, capitale de l’État du Nouveau Mexique, n’a pas perdu de son authenticité. Perchée à 2100 mètres d’altitude sur les contreforts des Sangre de Cristo Mountains, elle offre un confort de vie égal à nul autre pareil et se révèle être un véritable enchantement pour les visiteurs. Sur Sunset Boulevard, everybody loves Santa Fe !
Je découvre le Sunset guide dédié à Santa Fe
Pratique
Documentation
Où dormir sur le Turquoise Trail ?
Hôtels
Selon votre itinéraire, vous pourrez indifféremment dormir à Albuquerque ou à Santa Fe.
Si vous souhaitez dormir en chemin, vous trouverez quelques Bed & Breakfast et ranchs le long du parcours.
Camping
Turquoise Trail Campground & RV Park à Cedar Crest.
Climat
Souvent à des altitudes proches ou supérieures à 2000 mètres, le Turquoise Trail serpente dans un climat aride mais relativement froid/frais pour le Nouveau-Mexique.
L’hiver se caractérise surtout par de faibles précipitations (mais parfois neigeuses), le thermomètre s’abaisse bien souvent en dessous de 0°C le matin de novembre à mars. Dans le même temps, les après-midi voient des températures rarement au-dessus de 10°C.
En été, la chaleur est tempérée par l’altitude, et les températures dépassent rarement 35°C. Elles sont le plus souvent comprises entre 25 et 30°C, en plus d’une certaine fraîcheur le matin (10 à 15°C). C’est aussi la saison des orages, parfois forts, mais néanmoins aléatoires dans leurs fréquences et dans leur répartition géographique.
Toutes ces caractéristiques sont bien entendu très dépendantes des reliefs, et de nombreux micro climats se juxtaposent à cette toile de fond plutôt aride et relativement fraîche en comparaison au reste du Nouveau-Mexique. Globalement, plus vous prendrez de l’altitude, plus vous trouverez une certaine fraîcheur, et plus important sera le risque de précipitation (quand la situation s’y prête), notamment les orages en été.
Géologie
Morceau du ciel tombé sur Terre pour les indiens Navajos (en langue Diné, turquoise se dit “Doo tl’ izh ii”), pierre renfermant les esprits du ciel et de la mer et protégeant les chasseurs et les guerriers chez les Apaches, minerai protégeant des démons pour les Zunis… la turquoise est sacrée.
Les indiens du Southwest l’appellent “pierre de vie” car la turquoise a la capacité de changer de couleur selon son environnement et revêt donc un caractère “vivant”. La teinte bleu provient en fait du cuivre tandis que le vert est attribué à la présence de fer. Selon la dominance du fer ou du cuivre, l’une ou l’autre couleur sera donc plus prononcée. La pierre peut également voir sa couleur varier selon le taux d’humidité et les teintes changer selon le rayonnement des UV (allant parfois jusqu’au jaune).
La turquoise est de fait très utilisée en médecine pour ses vertus curatives (piqûres d’insectes, morsures d’animaux…), mais elle permet également de réguler certains excès dont la mauvaise humeur et la colère car la turquoise favorise l’empathie, la joie et l’optimisme.
Les tribus amérindiennes utilisent également le minerai lors des cérémonies et des prières et bien sûr en orfèvrerie dans la fabrication de bijoux et d’objets arts.
Particulièrement précieuse et réservée aux Dieux chez les Aztecs, elle a longtemps servi également de monnaie d’échange. Au 11ème siècle, à Chaco Canyon, les peuples Pueblo troquaient la turquoise avec les indiens d’Amérique centrale contre des fèves de cacao qui servaient à produire l’élixir des Dieux, le cacao (les bijoux en turquoise retrouvés à Chaco Canyon sont aujourd’hui protégés par l’UNESCO et conservés dans les musées d’histoire comme ceux d’Albuquerque ou de New York). Les indiens de la côte Pacifique échangeaient quant à eux leurs coquillages contre de la turquoise.
Si vous souhaitez acheter de la turquoise voici quelques conseils et pièges à éviter :
- Ça semble une évidence et pourtant… le prix. Ce qui est rare est cher. Ainsi, si le prix est bas, ce n’est pas de la turquoise !
- L’aspect ; si ça brille, c’est du plastique !
- Questionnez le vendeur sur l’origine de la pierre, s’il ne peut pas répondre, n’achetez pas !
Histoire du Turquoise Trail
Avant 1927, c’est la route NM-10 qui reliait Albuquerque et Santa Fe tandis que la NM-14 permettait de rejoindre l’Arizona.
Le surnom de “Turquoise Trail” remonte à 1953. La chambre de commerce d’Albuquerque avait organisé un concours afin de trouver un nom plus touristique à la très pittoresque route NM-10. C’est Rita Simmons, éducatrice et artiste à Albuquerque qui remporta le concours. Le Turquoise Trail était né…
En 1960, après plusieurs remaniements urbains et la construction de nombreuses routes au Nouveau Mexique, la NM-14 a été remplacée par l’Interstate 10. On craint alors que les automobilistes confondent la NM-10/Turquoise Trail et l’I-10. Les autorités ont donc décidé que la NM-10 deviendrait… la NM-14 !
Films tournés ici
De nombreux films ont été tournés à Cerrillos, dont Convoy (Le Convoi) de Sam Peckinpah en 1978, la comédie Outrageous Fortune (Une chance pas croyable) de Arthur Hiller en 1987, The Hi-Lo Country de Stephen Frears en 1998, le western Shoot Out (Quand sifflera la dernière balle) de Henry Hathaway en 1971, Young Guns de Christopher Cain en 1988, ou encore la série western The Nine Lives of Elfego Baca (Elfego Baca) de Walt Disney en 1958 (inspirée de la vie du pistolero éponyme).
A Madrid, le Maggie’s Diner, contre toute attente, n’est pas un restaurant mais une boutique de souvenirs. Le bâtiment fut construit en 2006 pour les besoins du film Wild Hogs (Bande de Sauvages) de Walt Becker.
- Adresse : 2867 NM-14, Madrid, New Mexico 87010
Ont également été tournés à Madrid : l’hilarant et décalé Paul de Gred Mottola en 2011, le mythique Easy Rider de Dennis Hopper en 1969, et l’étrange The man who fell to Earth (L’Homme qui venait d’ailleurs) de Nicolas Roeg en 1976 (avec David Bowie).
À visiter dans les environs
- Ont également participé à la rédaction : Pierre
- Photos : Arnaud, Blandine, Guy, Isa, Joël, Mary, Nico
Ce guide extraordinairement complet regroupe une multitude de sites à découvrir. L’offre est large, chacun pourra y trouver son compte
Pour moi, c’est la partie concernant la « Route 66 » à Albuquerque qui m’a particulièrement intéressé. Dommage que ce patrimoine architectural très art déco des belles années de « The Mother Road » disparaisse au fil ans…
A découvrir impérativement lors d’une visite du côté du Nouveau Mexique