Merci à vous
Vendredi 10/08/2018, 15e jour : Glacier NP part 2
Levés 6h, pas question de perdre un si bon rythme !
Après le rituel douche, petit dèj et préparation de sandwiches, on monte en voiture et on reprend la route en direction de l’est. Petit arrêt sur un parking/point de vue qui surplombe le
lac St Mary. La lumière du matin est superbe et il n'y a personne. On savoure !
On continue et on s'arrête au parking de St Mary Falls encore relativement pas blindé, pour se lancer dans la rando en direction des
chutes de St Mary et Virginia. Il n'y a pas encore grand monde sur le sentier, qui serpente entre des arbres complètement calcinés, très probablement suite à un incendie, mais impossible de savoir si c'est récent. C'est assez étrange car les sols sont jonchés de fleurs sauvages de toutes les couleurs, et contrastent avec les arbres tout noirs. On voit aussi très bien les montagnes qui nous entourent.
On arrive à St Mary Falls après un petit pont en bois. La cascade est superbe, on y fait une pause eau et crème solaire car ça commence à taper.
On assiste aussi à une scène marrante, deux jeunes Américains qui sautent à la flotte depuis le pont, ils sont filmés par leur pote restés sur le pont… et par Max !
On poursuit le chemin qui doit mener cette fois à Virginia Falls. On croise plusieurs petites cascades en chemin, à chaque fois on se demande si ce sont les Virginia Falls

Le sentier devient plus agréable lorsqu'on commence à s'enfoncer dans les sous-bois.
Attention, ce ne sont toujours pas les Virginia Falls
On refait une petite pause en contrebas des chutes (les vraies, cette fois !), on grimpe jusqu'en haut, on est vraiment au pied de la cascade, c'est impressionnant et on se prend plein d'eau, ça rafraîchit !
Cette fois, c'est la bonne
On redescend et on croise alors un nombre dingue de gens qui grimpent. C'est l'heure de pointe !! Les gens ont l'air de souffrir, il fait vraiment super chaud maintenant. On est contents d'avoir pu profiter des cascades dans un calme relatif.
On a croisé ce RV sur tous les parkings ou presque !
On reprend la route et on file à nouveau vers l'est. On s'arrête déjeuner sur l'aire de pique-nique de Rising Sun, juste derrière l'hôtel-restaurant. On s'installe à l'ombre à côté d'une famille américaine qui nous apprend qu'il y avait un ours dans les parages un quart d'heure avant ! C'est rassurant... Bon, il y a deux rangers qui déjeunent non loin de là, ça devrait aller.
Les filles de nos voisins de table sont adorables, on discute deux minutes, elles me demandent d'où on vient et quand je dis France, elles sont ébahies, c'est mignon

Je leur demande aussi quand elles reprennent l'école et quand je dis “oups, vous ne voulez peut-être pas parler d'école alors que vous êtes en vacances !", elles me répondent qu'au contraire, elles adorent l'école.
On reprend ensuite la route en direction cette fois de
Two Medicine, un autre secteur au sud-est du parc, au son d'une
chanson de pop-country géniale qu'on entend pour la deuxième fois à la radio et qui deviendra un peu l'hymne de ce roadtrip : “Suuuunrise, suuuunburn, suuuunset, repeat.” On adore !
La route par contre est très mauvaise, et il y a encore pas mal de travaux avec plein de gravillons... (c'est un détail important pour la suite

)
On se gare à
Running Eagle Falls et on fait le court trail qui mène jusqu'à ces chutes étonnantes et peu communes, surnommées les
Trick Falls (les "chutes tour de passe-passe"), qui jaillissent non pas d'une mais de deux ouvertures dans la falaise. On en profite pour se rafraîchir les pieds dans ses eaux très froides.
Un peu de wildlife au passage...
On termine la route jusqu'au
Two Medicine Lake, on s'y arrête, on envisage un moment de faire un bout du trail qui part de là pour aller voir un point de vue,
Paradise Point… mais la chaleur est écrasante et on est tous les deux un peu accablés par ces températures. En plus, on a encore de la route à faire.
On décide donc de passer notre tour pour cette fois et de repartir directement vers
Cut Bank, notre étape du soir.
Les routes du retour sont encore très accidentées, et alors qu'on est sur une route où on roule à 70mph, on entend soudain un bruit très inquiétant dans la voiture. Je m'arrête sur le bas-côté et on examine le dessous de la voiture. Il y a un bout de plastique tout pété qui pend lamentablement… Oups, c'est pas bon, ça.

Sans doute la conséquence de toutes ces routes à l'état catastrophique. Bon, de toute façon, il faut qu'on aille jusqu'à Cut Bank, on verra là-bas.
On reprend la route très prudemment, je roule moins vite. On n'entend plus le bruit suspect et on arrive sans encombre à Cut Bank. On trouve tout de suite le
Super 8, notre motel qui se situe directement à l'entrée de la ville, dans une sorte de grosse zone commerciale très américaine, à côté d’un McDo.
Au check in on demande tout de suite au réceptionniste (un drôle de bonhomme dont le gimmick est de répondre “I’m awfully grumpy today” quand on lui sort la formule de politesse américaine typique “hi, how are you?”) s'il y a un garage dans le coin où on pourrait aller demander conseil pour notre bout de plastique qui pendouille. Il nous répond qu'il y en a 4 dans la ville, dont deux qu’il ne nous recommande pas. Il nous conseille de tenter chez Bell Motors parce que d'après lui, l'employé est un "decent guy who won't try to rip you off" (un type bien qui ne cherchera pas à nous arnaquer). Vendu pour Bell’s Motors ! Seul problème : il est six heures moins le quart, pas sûr qu'ils soient encore ouverts… il va falloir se bouger.
Après avoir déchargé nos affaires, on fonce donc chez Bell’s ; dans le garage il y a un groupe de 4 ou 5 personnes qui discutent. On fait nos petits touristes français égarés, on explique notre problème, le mécano regarde et nous dit “oh c'est juste un bout de plastique qui pend, you’re fine!”. Il nous demande vers où on se dirige pour la suite de notre roadtrip et nous dit que les routes dans cette direction sont meilleures, et que donc on ne devrait pas avoir de problème. On le remercie chaleureusement et on repart, rassurés.
De retour au motel, on a bien mérité un petit temps de repos dans la fraîcheur de la chambre !
Quand nos estomacs nous rappellent que l'heure du dîner approche, on commence à étudier nos options. Il y a un casino qui fait à boire et à manger juste à côté du motel, et un café un peu plus loin.
Max va remercier le réceptionniste pour sa recommandation de garage et lui demande s'il a un endroit à nous conseiller pour dîner. Il lui répond qu'il y a les deux trucs qu'on a vus, que l'un, le casino, est plutôt pour “l'élite” et que l'autre est plus populaire.
Mais comme on a la flemme de reprendre la voiture, on décide d'aller tenter le casino.
Avant d’y entrer, on profite de la lumière du soleil couchant sur le parking de la zone commerciale.
On s'installe au casino et on commande une pizza pour deux parce qu'on en a vu une à une autre table et elles ont l'air gigantesques
Pendant qu'on attend notre pizza, on observe avec fascination la faune locale. C'est un peu triste... Une famille s'installe à la table d'à côté, la mamie part direct jouer à une machine à sous, la plus jeune gamine joue sur une tablette et l’ado est sur son portable.
Puis un couple de personnes âgées entre, ils vont tous les deux s'installer à la même machine et jouent ensemble, appuyant sur “play” pour faire défiler les trucs chacun à leur tour, pendant très longtemps. En fait, ils y sont encore quand on s'en va. Tout comme la blonde peroxydée qui est arrivée en même temps que nous et à passé tout son temps sur la même machine, ne se levant que pour aller chercher à boire.
Et dire que d'après le réceptionniste du motel, c'est le plus "élitiste" des deux restos de la ville...
Cet endroit reflète assez bien ce qu'on s'imaginait de Cut Bank et ce que nous ont dit nos hôtes airbnb progressistes (à Columbia Falls) deux jours avant : “You’re going to Cut Bank ?! But why would you do that? There is absolutely nothing to do in Cut Bank!”. Ça respire la misère sociale, culturelle, économique, et affective, ici.
En plus, la pizza n'était vraiment pas terrible. Sur ces considérations, on part se coucher au
Super 8, dans une chaleur encore passablement accablante et au son des trains de marchandise qui passent non loin de là.