Une journée interminable...
Nous sommes le 28 septembre 2023… C’est une journée que nous attendions depuis un bail… à la fois parce que nous avons hâte de refouler le continent américain, mais aussi et surtout, pour être honnête, parce qu’on la craint beaucoup cette journée ! Voyager aussi longtemps dans un espace aussi restreint avec un enfant de 21 mois, qui plus très actif, on s’est longtemps demandé si ça allait le faire. Spoiler : moyennement !
Les jours qui ont précédé ont comme d’habitude été plutôt bien remplis, entre le voyage vers les Ardennes pour « larguer » le chat chez mes parents, les valises, et une activité au boulot bien trop importante à notre goût ! Mais le 27 au soir, tout est prêt, les valises n’ont plus qu’à être mises dans la voiture, nous sommes prêts, y compris sur la logistique concernant Manon.
Car effectivement, pour ceux que ça intéresse et qui souhaiterait voyager avec un bébé d’environ 20 mois, sachez que vous ne voyagerez pas léger ! En terme de valises, nous en avons chacun une de 23 kg, avec nos fringues et celles de Manon, mais nous avons aussi un sac photo, un sac d’ordinateur (je ne vais pas faire le blog sur le téléphone quand même…) et évidemment un sac pour Manon, comprenant toutes ses victuailles pour le voyage (et ça mange beaucoup ces bêtes-là), mais aussi ses jouets… etc. A cela s’ajoute enfin le lit de Manon, que nous emportons avec nous afin de nous détacher de la nécessité de trouver des logements avec un lit bébé (ce qui est galère). Bonne chose, ce bagage ne nous a pas été facturé, vu qu’on voyage avec un bébé de moins de 2 ans, il a été mis en soute gratuitement.
Le réveil sonne vers 06h, nous avons environ une heure de route vers le parking (Airpark près de Roissy que l'on recommande) où nous laisserons la voiture durant les vacances, et de là, la navette n’a plus que 15 minutes pour nous amener à notre Terminal à Charles de Gaulle. Nous devons y être pour 08h, nous sommes assez large, mais il vaut mieux dans notre région où les bouchons peuvent survenir à n’importe quel coin de rue !
Malgré une logistique plus que compliquée avec tous ces bagages, nous arrivons à bon port et même en avance au terminal, où nous allons pouvoir effectuer nos démarches sans stress. La veille, je n’ai jamais réussi à nous enregistrer (enfin moi en l’occurrence) en ligne. Heureusement, c’est bien plus simple à l’aéroport, et l’affaire est réglée en 5 minutes. On passe ensuite se débarrasser de nos valises, mon moment préféré de la journée je crois
L’avantage quand vous voyagez avec un enfant, c’est que vous êtes prioritaires pour passer à la fois la sécurité mais aussi à l’embarquement. Sur le premier point, c’est vraiment un plus, car la sécurité est un passage qui nous stresse personnellement, d’autant qu’avec tout mon matos électronique, je n’ai pas trop le temps de gérer Manon, et Elodie doit la driver durant cette période à ma place. Cela dit, ça se passe bien, et là aussi nous passons rapidement !
Finalement, nous arrivons assez tôt devant notre porte d’embarquement, on a le temps de se poser et de piocher déjà dans les victuailles ! Ce n’est pas une mauvaise chose

C’est l’heure du goûter

C’est parti, direction les grands espaces !
On embarque vers 10h30, puis on décolle vers 11h, direction Chicago à 8h de vol ! Pour Manon, ce n’est pas le premier vol, puisque nous sommes allés l’an dernier à Tenerife… mais elle avait 8 mois, et elle ne s’en souvient très probablement pas. Nous avons pas mal attendu avant le décollage (le désavantage de rentrer tôt dans l’avion), et dès le début, Manon trouve l’endroit assez restreint a son goût… On dégaine donc rapidement (et sûrement bien trop rapidement) l’élément que nous voulions pourtant éviter le plus : le téléphone et ses dessins animés pré-téléchargés sur Netflix (SVP ne pas juger !!!).
Petite précision : nous avons eu à gérer Manon à nos pieds car elle n’avait pas de siège à elle. Nous n’avons pas payé sa place (25 euros de supplément seulement), car en dessous de 2 ans, elle est considérée comme un bagage. Pas non plus de possibilité de la mettre dans une nacelle, elle est déjà trop grande (plus de 10 kg). Petit plus, nous avons opté pour un petit plateau repas pour enfant, ce qui nous a épargné cette logistique.
Le téléphone nous a bien aidé, mais cela ne dure qu’un temps, et les 8h ont été longues, très longues pour tout le monde, et avec au passage quelques crises de nerfs pour Manon… Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de regarder de film ou quoi que ce soit, car Manon était un vrai paquet de nerfs et ne cessait de bouger et de nous solliciter… comment lui en vouloir, elle est réduite à même pas 1m carré, alors qu’on lui a promis pendant des mois d’aller voir les grands espaces…

Pour les grands espaces… c’est pas pour tout de suite !
Bref, je n’en rajouterai pas plus, ce n’était clairement pas un moment facile ni agréable… mais nous avons tous les trois survécus, et c’est bien ce qui compte ! On arrive à Chicago à la mi-journée en heure locale (mais déjà plus de 19h en France), et nous avons 3h d’escale.
Ces 3 heures étaient bien nécessaires, car je ne sais toujours pas pourquoi, nous avons dû redéposer nos valises avant de sortir du terminal… pour finalement devoir se réenregistrer, repasser les sécurités, etc… Je n’ai pas vraiment compris comment ça a fonctionné ce jour-là, mais je crois que ce n’était pas le fonctionnement habituel. Bref, avec tout cela, on a juste le temps d’acheter quelques trucs à grignoter, et s’occuper un peu de Manon (je vous épargne les changements de couches et autres nécessités à assurer obligatoirement avec un enfant de 2 ans, même si vous avez un avion à prendre) …

Manon a besoin de se dégourdir les jambes !

L’aéroport de Chicago, on est déjà dans l’ambiance américaine !
Bref, à peine atterris à Chicago, on repart pour encore 3h30 de vol, direction Phoenix ! Heureusement, ce vol se passera bien mieux. Bon déjà c’est bien plus court, mais surtout, il est plus de 22h dans la tête de Manon, et à cette heure-là, elle dort !
Nos voisins (américains) ont été adorables et indulgents avec nous, jeunes parents, ce qui facilite quand même l'expérience.
Nous arrivons donc enfin à Phoenix, il est 17h environ et le soleil se couche. Pour autant il fait 39°C (nous sommes le 28 septembre je le rappelle). C’est quoi ce pays de fou ! Il y a beaucoup de monde, mais ça avance assez rapidement à l’immigration qu’on passe sans encombre avec les questions habituelles, ni plus ni moins. Direction la navette qui nous embarque assez rapidement vers le Car Rental Center, où nous allons pouvoir récupérer notre véhicule pour le voyage, chez Avis.
Petit coup de gueule contre Avis, où nous avons dû attendre plus d’une heure avant d’être enfin reçus par quelqu’un, et d’ailleurs, les esprits étaient particulièrement échaudés dans la salle d’attente. Tout cela pour récupérer une Jeep Compass qui affiche 66 000 miles au compteur… je suis assez déçu, mais nous avons déjà assez attendu comme cela, je m’en contente. Lors de nos précédents voyages, nous avions le choix parmi une gamme de véhicules, mais ce n’a pas été le cas cette fois… Les pratiques ont-elles changées aux USA à ce sujet ?!
Ce n’est pas le tout, mais une fois le véhicule récupéré, il faut encore rejoindre l’hôtel que j’ai choisi à environ 20 minutes au nord de l’aéroport, sur la route vers Sedona. La conduite aux USA est aisée, et même si les voitures sont plus grandes, ce n’est pas bien plus difficile que de rouler sur le periph parisien
Et une nuit encore pire

Bon, je tue le suspense directement : la nuit n’a pas été une nuit… Le Jet Lag en est évidemment la première raison. Nous n’avons pas vraiment sommeil évidemment avec Elodie, mais surtout, Manon n’a absolument pas envie de dormir ! Deuxième chose, l’hôtel est miteux… Il n’y a pas d’autre mot. Il s’agit du La Quinta Inn by Wyndham Phoenix North. La chambre en tant que telle n’est pas trop dérangeante (bien que pas très propre), mais l’environnement est horrible. J’ai passé une partie de ma nuit dehors à promener Manon vu qu’elle ne voulait pas dormir… au milieu des camés, des homeless et des très probables prostituées… Autant vous dire que je n’en menais pas large avec le petite, d’autant qu’elle est très sociable et qu’elle aurait bien tapé la causette avec tous ces gens elle !
C’est probablement ma pire nuit aux USA, tout voyage confondu. Je n’ai pas dormi, mais en plus, j’ai passé mon temps à baliser de l’endroit où j’étais, et ou j’avais emmené ma fille et ma femme. D’autant que c’est ma responsabilité, puisque j’ai un peu réservé cet hôtel à l’arrache… Si j’avais regardé les commentaires, il ne m’aurait pas fallu beaucoup de temps pour le squeezer !
La nuit se termine, et nous décidons d’attendre tout de même l’heure du petit déjeuner avant de lever le camp. C’est d’ailleurs le seul bon point pour cet hôtel le petit déjeuner, qui est de bonne facture. On lève le camp pour entamer notre roadtrip, enfin, après cette longue journée, puis cette longue nuit. Le jour se lève, le voyage commence vraiment

Une nouvelle journée se lève, nous sommes aux Etats-Unis !
PS : pour les belles photos, faudra attendre le prochain épisode, celles-ci ont toutes été faites au smartphone !
