Allez zou ! Je reprends un peu le récit et , comme je suis généreuse, je vais vous mettre deux jours de suite pour le prix d'un

en vrai, c'est parce que ça va être deux jours de route, pas super palpitants

Les principales découvertes touristiques de ces deux jours seront linguistiques et sociologiques : l'arrivée au Canada !
17 et 18 juillet : bon petit déjeuner complet avec gaufres, fruits... et on file vers le nord, en direction du Canada. Le paysage est assez boisé et montagneux avant de devenir plus agricole avec des vergers tout le long de la route.
On arrive à la frontière et on se fait déjà remarquer en suivant de trop près la voiture qui nous précède, c'est-à-dire à 3-4 mètres

en réalité, on n'avait pas compris qu'il fallait attendre que le douanier nous fasse signe d'avancer quand il a eu fini avec les précédents, on avait "bêtement" approché

: il nous a donc fait d'abord reculer pour qu'on comprenne bien, puis aussitôt ré-avancer... Il s'est excusé de ne pas savoir parler français, nous a posé les questions d'usage et c'était bon ! enfin presque : j'ai voulu aller voir s'ils avaient du beurre d'érable au Duty Free Shop et on s'est rendu compte in extremis (à 10 cm près) qu'il y avait des piques à l'entrée du parking interdisant d'en sortir à reculons, si on s'engageait sur ce parking, on était
OBLIGEES de revenir aux USA ! Je ne suis pas certaine que notre douanier tatillon aurait apprécié de nous revoir 5 min après notre premier passage
au Canada TOUT est écrit dans les deux langues, au cas où on ne comprendrait pas ce que veut dire "STOP"
on se demande encore ce que sont ces fameux freins

on espère bien ne pas les avoir utilisés !
Après ce passage de la frontière, la route se poursuit, la monotonie du paysage de vergers entrecoupée par des pauses repas : on découvre la chaîne de restauration rapide Horton's, leurs salades sont fraiches et bonnes, leurs sandwiches traditionnels et l'accueil très chaleureux. Ils servent avec de vrais couverts et des assiettes en inox ou porcelaine : un peu moins de déchets ? On a testé pour vous le salted caramel iced capp : une glace, du café à boire à la paille surmontée d'un dôme de marshmallow fouetté et dégoulinant de sauce au caramel salé : miam !
Des pauses supermarkets où on découvre des produits connus mais adaptés au Canada et aussi que le français peut être une langue étrangère :
le pot de nutella déguisé en balle de base-ball
voilà le nom local de la plastifieuse, outil indispensable des enseignants
des goûts originaux pour les chips
la root beer dans le texte
le porridge
les bleuets délicieux qu'on picore en roulant
En avançant, on longe des lacs où des canadairs viennent remplir leur réservoir pour lutter contre de très nombreux incendies. Le soir, à l'hôtel, on verra aux infos locales que la route que nous avons empruntée la journée a été fermée à peine deux heures après notre passage : on a eu de la chance ! Si on avait fait la lessive le matin avant de partir au lieu de la faire en fin d'après-midi, notre circuit aurait été bien compromis !
Les bus sont les mêmes qu'aux USA, mais certains ont des affiches publicitaires sympathiques

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Enfin, pour terminer, un additif pour le café dont on se passera volontiers
La seule halte touristique que nous nous autorisons c'est pour voir les fameux "tunnels en spirales", ils sont annoncés plusieurs km à l'avance par de nombreux panneaux, on a eu largement le temps de spéculer sur ce que ça pouvait bien être, toutes les hypothèses les plus folles ont été émises, une curiosité géologique rare, un hybride taupe/tire-bouchon creusant des tunnels ... Pas du tout ! grosse déception ! c'est une entrée de tunnel de train à un endroit dans la montagne qui ressort un peu plus bas : nul ! On n'y voit rien, même à la jumelle ! Je trouve que les Canadiens du coin pourraient faire un effort plus poussé pour distraire les touristes françaises qui ont plus de 700 km à faire et trouvent le temps long !
Au bout d'un jour et demi de route, on traverse enfin notre but : le parc de Banff. On va rejoindre notre hôtel de l'autre côté du parc, à Cochrane, mais dès cette première approche, impossible de s'arrêter à Lake Louise, les deux parkings, y compris celui de délestage à 12 km de la ville, sont pleins... ça va être compliqué dans les jours suivants