J1 : Strasbourg - Francfort - San Francisco.
4 heures du matin. La navette de la Lufthansa qui doit nous déposer à l'aéroport international de Francfort vient de quitter son arrêt devant la gare de Strasbourg pour rejoindre l'hôtel Hilton. Nous avons déjà eu une petite frayeur en montant dans l'autocar. Mon nom était bien présent sur la liste du chauffeur, mais pas celui de ma femme. Frayeur de courte durée : elle était enregistrée sous son nom de jeune fille.
7 heures 30 du matin. Nous sommes en train de prendre un petit déjeuner succinct dans l'enceinte de l'aéroport. Le voyage de Strasbourg à Francfort fut épique, le chauffeur se révéla à cette occasion expert en dépassements dangereux, itinéraires saugrenus, et lancés de noms d'oiseaux. Il arriva même en trombe devant l'aérogare en criant un slogan utilisé quelques soixante ans plus tôt de ce côté-ci du Rhin.
10 heures 20 du matin. Le 747 vient de décoller. C'est la première fois que je monte dans un si gros oiseau et je m'étonne de sa pente ascensionnelle, bien plus faible que les Airbus A320 que j'ai déjà empruntés. Je suis content: Lufthansa vient de rénover ses vieux avions et a installé de nouveaux sièges, plus ergonomiques et dotés de personal TV. Je jette un coup d'oeil affiché sur l'écran pour découvrir que l'avion va longer la facade est de l'Angleterre puis passer sous l'Islande avant de pénétrer dans l'espace du Canada.
13 heures 40, heure du Pacifique. Le 747 s'est posé comme une fleur sur l'aéroport de San Francisco. Le voyage, bien que long, s'est déroulé sans histoires. Nous avons eu droit à deux collations, de bonne qualité, un goûter et même à un verre de Belize. Les deux films que j'ai regardés sur mon personal TV m'ont fait passer le temps ainsi que les coups d’œil réguliers jetés au travers du hublot: de la neige et de la glace depuis l'Islande. Y a t-il des gens qui vivent là-dessous?
Vient le moment - quelque peu redouté - du passage devant l’immigration. A quelle sauce allons-nous être mangés? Je n'aurais pas dû lire toutes ces mésaventures relatées dans bon nombre de forums. Mais tout se passe bien. Très bien. L'officier de l''immigration nous demande combien de temps nous comptons rester, si nous serons tout ce temps à San Francisco et une ou deux autres bricoles.
Et quand il nous prend nos empreintes digitales, quatre doigts plus le pouce, puis nous prend en photo, je sais que c'est bon. Un coup de tampon et à nous les USA!
La voiture que nous avons louée est une Chevrolet Captiva. Elle nous a tout de suite tapé dans l'oeil après que les formalités avec Alamo se soient déroulées à la vitesse de l'éclair. Une petite tentative de surclassement sans insister.
Problème: s'habituer à la boîte automatique et interdire au pied gauche de toucher aux pédales. Mais on s'y fait très vite.
Initialement, je voulais monter aux Twin Peaks pour avoir une première vue sur San Francisco mais la fatigue se fait sentir et nous décidons de nous rendre chez notre logeur, une maison victorienne dans South San Francisco, dénichée dans Airbnb.
Première constatation: aux States, faut rouler cool. Aux stops, c'est presque assaut de politesse quand tu ne prends pas ton tour de passer. "Je vous en prie cher Monsieur, après vous".
Nous finissons pas trouver la maison de notre logeuse, nous garons dans une rue légèrement en pente (cela aura son incidence, grmmmblllll

Nous n'avons pas faim mais il est encore tôt et nous souhaitons nous coucher le plus tard possible pour nous remettre rapidement du décalage horaire. Nous partons donc en quête d'un restaurant et trouvons un chinois. Vous voudrez bien me pardonner cette expression mais ce fut tout simplement dégueulasse.
10 heures P.M. Extinction des feux. Demain nous allons visiter Alcatraz. Viendront les premières photos.