Contrairement à pas mal de monde ici, nous sommes très urbains avant d'etre Nature, et quand on va la bas, on rigole pas niveau shopping et restos ! C'est autant un voyage découverte que culinaire et importation de fringues, rock et geek la plupart du temps.
Donc vous etonnez pas si ça parle burgers, hard rock café, clubs, boutiques genre Hot Topic ou Collectibles, bières, buildings ou Sunset strip (sans oublier les fuckin'...), plutot que plages, nature et architecture indispensable
Je vous en voudrai pas de lire en diagonale, je me laisse aller parfois
Marseille- Las Vegas 22/02/15
1er Long Jour.
Et voilà, jour J arrivé, 20 ans après mon premier trip dans l'ouest americain, 16 ans après le dernier là bas, j'avoue que l'excitation qui est montée une semaine avant atteint un premier sommet. Il en de meme pour ma compagne qui va découvrir tout cela pour la premiere fois.
Mais comme tous mes meilleurs voyages ou presque (remember le voyage de noces 2005 en Patagonie et son périple heroique pour atteindre Buenos Aires le premier jour !), le début s'avère tendu, cette fois avec une météo londonienne horrible, qui empêche les avions d'atterrir à la file comme c'est prévu sur Heathrow...
Du coup, si nous sommes bien montés à bord du notre à Marseille, et qu'il allume les réacteurs à l'heure pile, nous attendrons sur le tarmac pendant une bonne heure vingt... Ce qui n'est pas grave en soi hein... Avec en plus un commandant de bord nous tenant informé régulièrement, on n'est pas dans l'ignorance et j'ai le temps d'approfondir mon guide du Routard.
Le seul hic, c'est que nous avons à la base 2h30 à Londres pour changer de Terminal (bien sur, on arrive au 5, le terminal des destinations de moindre importance au vu du désert interieur et de l'eloignement par rapport aux autres... et il faut rejoindre le... tatata... Terminal 1 !), repasser la douane, la fouille... Ca s'annonce sportif !
Ajoutez à cela, soyons fous, qu'on tourne encore un peu au dessus de la capitale anglaise, et nous posons les pieds dans l'aérogare à 50 minutes du décollage de notre 747 pour Vegas, c'est à dire qu'on a concretement 35 minutes avant que les portes d'embarquement se ferment ! J'ai déjà couru dans des aéroports... mais cette fois ci, c'etait un vrai 3000 miles steeple à la corde !
On cavale pour chopper le bus qui relie les deux terminaux. Ouf il arrive 2 minutes après. Heureusement parce que vu la distance qu'il parcourt pour rejoindre le 1, je me dis qu'on y serait encore si on l'avait loupé... 10 minutes après, à peine les portes s'ouvrent qu'on repique un sprint pour chercher et passer la douane.
Thanks to British Airways quand meme, qui ont des coordinateurs un peu partout, nous indiquant où aller au plus vite. En meme temps, vu la sueur dûe à la course faisant miroiter nos tronches determinées et alertes, ils ont du comprendre qu'on etait un poil pressés et peu enclin à demander tranquillou notre chemin...
On prend une express line pour le controle de passeports, mais celui de ma compagne decide de ne pas passer au scanner cette fois là... Pourquoi, on sait toujours pas, mais 2 minutes de plus au compteur pour qu'il se décide à clignoter vert.
Parvenus aux files de fouille, on se dit qu'on va peut etre arriver à le toper cet avion, vu qu'on est pratiquement seuls et qu'on nous emmerde pas, un soulagement.
Oui mais après cela, et notre gate repérée sur un des grands tableaux electroniques, on se remet à courir pour chopper... un ascenseur ! C'aurait été trop beau que la porte soit à ce niveau n'est il pas... Pif paf on bourrine les gens trop cool pour assaillir ce maudit ascenseur... Qu'on maudira moins que ce put*** de Shuttle automatique devant nous amener aux portes les plus eloignées, 2 stations plus loin ! Non mais il fait combien de kilomètres ce Terminal TTC ?!
Hop hop, dégagez les gens, parce qu'une fois arrivés au terminal du Shuttle, on s'aperçoit que notre porte est... roulement de double caisse heavy metal... dans la derniere partie de la partie la plus eloignée de la partie en bout de Terminal 1... Ca fait beaucoup de "bouts", "eloigné", "derniers" pour 35 minutes hein... Quelques gouttes de sueur, un long couloir et un tournant plus tard, on aperçoit notre Gate C62 (etrange comme on retient certains détails parfois...), avec quelques passagers encore en queue pour franchir le pré-enregistrement. On se dit que le bout du tunnel est proche.
Mais avant ça, il faut bien que ce soit mon passeport cette fois ci, qui fasse des siennes et soit refractaire à la lumière verte de confirmation... Je suis encore etonné d'etre passé... Imaginez le tableau: un chevelu, type hispanique parait il (heureusement je m'etais rasé le matin meme, chose assez rare chez moi), en nage et essoufflé, fleurant bon la rose du matin sous les aisselles, pressé, dont le passeport ne passe pas, et dont il faut à plus de cinq reprises noter les infos manuellement au clavier... Je me suis dit à ce moment là que j'allais echouer près du but pour suspicion manifeste de stress (terroriste ? fraudeur ? déserteur ?), alors que non mes bons messieurs, c'etait seulement un peu de sport pour eviter de prendre trop de kilos aux US... et votre put*** de mauvais temps chronique !
Bon finalement, les deux gentlemen pas engageants m'ont souhaité un bon anniversaire avec le sourire. Et mon passeport est rentré dans le droit chemin à l'embarquement proprement dit.
Je pense encore au couple qui a couru en meme temps que nous à la sortie du bus, mais avec une correspondance de 25 minutes entre le premier atterrissage et leur vol pour Los Angeles... Refoulés aux passeports les pauvres...
Bon, inutile de préciser que les bagages n'ont pas couru aussi vite que nous, trop d'obstacles certainement, et qu'ils sont arrivés à l'hotel le lendemain soir heure americaine... Mais en bon etat, c'est l'essentiel.
Rien à dire sur le vol de 10h30, à part que c'est certainement les meilleurs repas qu'on ait mangé dans un avion ! Au moins ça de pris.
L'arrivée sur Las Vegas de nuit est jolie, et on se rend compte que c'est finalement grand et surtout etendu comme ville, avec toutes ces petites loupiotes dans le désert...
L'avantage du MacCarran Airport, c'est qu'il se trouve dans la ville, au sud du Strip, donc pas la galère pour rejoindre l'hotel.
Le passage de douane est bien plus cool qu'à New York, et quand le flic nous demande où on loge il approuve en disant que c'est un des tout meilleurs de la ville. On file aux bagages perdus, où on voit personne... mais c'est juste que l'employée pas sympa se cachait dans un recoin avec son téléphone ! Ben toi ma cocotte, tu vas bosser ! Et vu la demi douzaine de personnes derrière nous, elle etait pas prete de se recoucher !
Bon, pour ça British sont pas emmerdants, et la Ginette nous file une carte Electron de 100 dollars à dépenser pour les premières necessités.
On choppe un taxi qui nous a pris pour des touristes de base avec une petite boucle en plus j'ai l'impression. Mais à ce moment là on laisse passer, en matant toutes cette débauche de lumières, et cet air de Disneyland pour adultes. Ma moitié est toute emerveillée, et moi tout emotionné de revenir ici. Le frisson.
Une fois déposé au Encore (at the Wynn), on découvre un hotel de tres grand luxe. Uniquement composé de suites, il est la dépendance plus calme et aussi classe que son grand frère Wynn. Le check in est tres rapide et tout sourire. On se dirige vers les ascenseurs, tout en notant qu'ici ils ne recrutent que de la bombasse atomique comme serveuses. Faut conserver le standing pour tous les détails. Enfin, JE remarque plutot, pour etre plus précis... Rendons à Cesar...
Et puis nous découvrons notre Suite au 56eme etage (sur 63), avec un grand S... et une grande, pardon, une enorme baie vitrée donnant vue sur tout le sud du Strip ! Bonsoir Wynn, Treasure Island, Palazzo, Venetian, Mirage, Caesar Palace... Et une Trump tower pas du tout voyante ni mégalo.. Ah ce Trump, où qu'il soit il faut qu'il construise plus haut que les autres ! Par contre je ne vois plus le Frontiers où il y a un chantier à la place...
Quelle belle suite, avec son grand coin bureau/canapé, sa très belle salle de bains double vasque/baignoire/douche à l'italienne, son grand espace dodo, son lit King size au confort exceptionnel. On peut acheter le meme, comme tout l'equipement de la chambre d'ailleurs, au prix de 3000 dollars (le lit, pas le reste), sans compter les frais de shipping bien entendu !
Le temps de s'emerveiller et de se changer avec les quelques affaires qu'on prévoit toujours dans nos sacs à dos (bizarre la confiance qu'on peut avoir dans les compagnies aeriennes...), et on fait notre première sortie pietonnesque sur le Strip... sous les gouttes, le vent et le froid ! Original pour le coin, isn't it ?!
Mais ça nous fait marrer plus qu'autre chose, on pourra dire qu'on a connu Vegas avec un temps de merde.
On découvre notre partie proche du Strip en descendant vers le sud sur notre trottoir. Le Wynn, le Palazzo, très classe aussi, je revois avec plaisir le Venetian, où on se prend notre première binouse americaine (Bud et Michelob Ultra), puis le Harrah's, le Link, et le Flamingo... pour s'arreter à Margaritaville, resto specialisé dans les Margarita, comme son nom l'indique.
Pour un premier repas, on reste soft: burger pour mademoiselle (qui va bientot creer un blog Burgers aux US vu qu'elle les teste à chaque resto americain !) et salade Cobb for me. J'avais oublié qu'elles etaient si enormes leurs salades... Mais bonnes ! Et encore meilleures avec la carte de British Airways ! Ben ouais, c'est quand meme une première necessité urgente que d'avoir le ventre et le foie pleins !
On accompagne ça avec deux margaritas au prix spécial de 5 dollars each ce soir là, et avec un très bon groupe de covers americaines en (fort) fond sonore. Journey, Lynyrd Skynyrd, Foreigner, Steve Miller Band, titres country et autres joyeusetés pure US; c'est bon, on y est, ON Y EST !
Pour le retour, on traverse, histoire de pas refaire les memes devantures de Casinos, mais la fatigue accumulée, le froid et la pluie nous font presser le pas, sans pour autant courir comme nombre de touristes en tshirt ou petites robes ! Y en a des fois, je vous jure... Ils devaient penser que Vegas c'etait 40 degrés toute l'année, je sais pas...
Ainsi s'achève notre (longue) première journée epique, avec en ligne de mire trois journées très chargées à Sin City (qui n'a plus grand chose de Sin depuis quelques années...).
WELCOME TO THE FABULOUS Las Vegas !
