Le titre de ce jour est une référence à la bande originale du film Oppenheimer de Ludwig Göransson. Pourquoi ce film ?
Pour vous situer un peu le contexte, concernant le réalisateur Christopher Nolan, je me situe entre une incontrôlable addiction, la vénération et une révérence soumise. J’aurais pu vous proposer un extrait de The Dark Knight vu qu’il sera ici question de l’homme en noir (Batman, pas Zorro) et non de bombe atomique, mais d’une part c’eut été téléphoné et trop facile, et d’autre part, même si ma prof d’anglais de 4ème m’avait dit que je n’avais pas d’oreille et qu’il valait mieux pour les autres que je ne chante jamais, j’ai toujours entendu de la musique dans ma tête. Elle surgit et m’habite lors des instants de grande émotion et/ou quand je suis émerveillée par ce que je vois… Croyez-moi que la fin de cette journée, je l’ai vécue non sans émoi ni agitation mentale… j’ai entendu la musique et c'était du Göransson.
Comme le morceau est (trop) court, je vous mets le lien vers d'autres morceaux.
Mais commençons en douceur par une petite balade dès potron-minet dans les rues de Chicago. Bon… pas tout à fait, il est déjà 8 heures, mais les rues sont quasiment désertes.
We’ll meet again…
Le réseau neuronal de Chicago, encore et encore…
Les buildings reflètent sublimement cette lumière matinale et la rivière est au diapason.
On se dirige vers… vers où déjà ?
Ah oui ! Gizmo veut voir le French Market. Il s’agit d’un marché couvert situé à l’intérieur de la gare Metra (les trains de banlieue de Chicago, qu’on peut voir notamment dans le film Source Code… ça répond d’ailleurs à ma devinette du J-2). De prime abord je n’aurais pas proposé cette « visite » ne désirant pas plus que cela aller jusqu’aux Etats-Unis pour manger français. Mais… car il y a un « mais », ce n’est pas que français et soi-disant c’est sympa. Okay.
Je dois admettre bien humblement que je me fourvoyais et que Gizmo avait raison… mais il n’est que 9 h 00 et le breakfast de ce matin a été plutôt copieux (comme tous les matins en fait). Gizmo me souffle à l’oreille qu’on reviendra un soir dans la semaine, et qu’il ne faudra pas se louper car ça ferme assez tôt. On fera en sorte d’accomplir cette mission, de toute façon, en ce qui me concerne, dès qu’on me parle de nourriture, je suis partante. On en profite pour faire le tour du propriétaire, on peut dîner français certes, mais aussi autrichien, méditerranéen, cubain, chinois, Italien, coréen, belge… L’éclairage au néon froid brise un peu les charmes que les lieux pourraient avoir, mais les stands des traiteurs donnent furieusement envie. Comme il s’agit d’une gare principalement fréquentée par les travailleurs chicagoans, on n’est pas embêtés par les touristes.
On continue d’errer dans les rues de la captivante Chicago.
Mais où les gens sont-ils tous cachés ?
On repasse par Michigan Avenue et ses alentours.
D'abord, un lampadaire bien placé...
Puis une histoire de touristes qui prennent des photos...
Oui, j’ai un truc avec les horloges…
Robert Morris - George Washington - Haym Salomon Monument.
Morris et Salomon étaient tous deux des financiers de la Révolution Américaine.
L’inscription sur la plaque reprend une citation du discours prononcé par Washington en 1790 devant la congrégation hébraïque de Newport (merci Google) :
« The government of United States, which gives to bigotry no sanction, to persecution no assistance, requires only that they who live under its protection should demean themselves as good citizens, in giving it on all occasions their effectual support. »
Quelques mots également du donateur (dont j’ai mangé le nom) à l’origine de l’idée de ce monument :
« Symbol of American tolerance and unity and of the cooperation of people of all races and creeds in the building of the United States. »
2023 et tout va bien dans le meilleur des mondes.
Mais continuons...
Mes épis de maïs bien aimés à moitié mangés…
On pourrait penser que je le fais exprès...
Trêve de plaisanteries, le secteur est touristique mais amplement vivable à ces heures encore matinales, même s’il commence à y avoir la queue au musée d’Instagram à l’Ice Cream Museum. Moi je préfère la tour NBC et surtout celle du Chicago Tribune (1925), magistralement gothique, et d’où on se fera froidement virer avant même d’avoir pu dire bonjour et d’être sorti du tourniquet. Qui ne tente rien… Le journal ayant déménagé, la tour est devenue un immeuble d’appartements de très haut standing et mes informations n’étaient pas à jour (quand je vous dis que le maître mot est P.R.E.P.A.R.A.T.I.O.N. !)
La tour « champignon » :
J’aime énormément cette esplanade…
Buste de Jack Brickhouse, un commentateur sportif (1916-1998)
Au pied de la Tribune Tower, on se lance dans une petite chasse aux trésors, à la recherche des célèbres fragments de monuments historiques venus du monde entier, ornant la façade, et ramenés par les correspondants du journal avant la construction de la tour. Je pars d’abord en quête de lieux que j’ai visités et je vois les Badlands du South Dakota, Fort Alamo au Texas, le Mont St Michel, l’Arc de Triomphe…
Voici deux morceaux de lieux magnifiques que Gizmo et moi avons visités en d’autres temps (un pied-à-terre à Edimbourg me conviendrait bien, j’aime tant celle ville…)
Un lieu que l’on rêve de découvrir tous les deux :
Et enfin un lieu auquel je suis profondément attachée sans n’avoir jamais mis un orteil dans le pays… un bien longue histoire épistolaire adolescente qui m’avait permis de vivre quasiment en live la chute du mur de Berlin en 1989… et de comprendre assez jeune toutes les répercussions que cet évènement historique pouvait avoir sur le peuple berlinois.
Dernière photo sous un radieux soleil, avant de quitter les lieux, direction Navy Pier…
De la pluie est attendue, nous verrons bien. En fin de journée, nous avons également prévu une croisière architecturale mais qui a besoin de soleil pour ce genre d’activités ? La pluie c’est tellement plus fun !
à suivre…