Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

[zaius]

Merci natanya.
Oui, c'est prévu pour le kway. J'en ai un, ou en tout cas en avais un... Ça doit être un acte manqué, car je n'aime pas ça, ce n'est pas respirant. Mais il en existe des "un peu mieux" et qui ne prennent pas plus de place.

[vero60]

Wouah

Il y a un peu de changement depuis 2015.
Que dire, simplement magnifique avec l'humour que j'adore

[stanofpersia]

C'est simple, je suis trempé rien qu'à la lecture de cette croisière digne de Nimitz, retour vers l'enfer
Je crois qu'une sensation indicible en moi depuis plus d'un an se matérialise enfin à la lecture de tes mots. J'ai la sensation que nous avons ressenti exactement la même chose à propos de cette ville.
Malgré sa taille, on y sent une douceur de vivre à nulle autre pareille, une beauté saisissante, un romantisme fou.

Je dirais que si Woody Allen fantasme sur le romantisme de Paris qui n'existe pas à part les deux cartes postales du pont des arts et de la vue de Notre-Dame dame depuis un quai, ce romantisme là s'égrène mètre après mètre dans le Loop, au gré des ponts bien plus saisissants que les ponts parisiens, son métro bien plus mystique que la ligne 6, ses tours bien plus envoûtantes que la tour Montparnasse, et son archi texture bien plus metropolissienne que la Défense à Paris.

Chicago is the new Paris !

OK, dès qu'on sort des quartiers centraux, c'est le taux d'homicide le plus haut des USA, certes, mais il n'en demeure pas moins que l'hyper centre est un havre de paix, une sorte de New York apaisée, un cocon nord américain, une perle.

Merci pour cette révélation intérieure.

Je me réjouis de l'observatoire.

[zaius]

Bonsoir tout le monde.

Merci Véro.

cette croisière digne de Nimitz, retour vers l'enfer

Précisément., l'enfer en moins tout de même.

J'ai la sensation que nous avons ressenti exactement la même chose à propos de cette ville.

Je le pense.

Malgré sa taille, on y sent une douceur de vivre à nulle autre pareille, une beauté saisissante, un romantisme fou.

Je dirais que si Woody Allen fantasme sur le romantisme de Paris qui n'existe pas à part les deux cartes postales du pont des arts et de la vue de Notre-Dame dame depuis un quai, ce romantisme là s'égrène mètre après mètre dans le Loop, au gré des ponts bien plus saisissants que les ponts parisiens, son métro bien plus mystique que la ligne 6, ses tours bien plus envoûtantes que la tour Montparnasse, et son archi texture bien plus metropolissienne que la Défense à Paris.

Pour être tout à fait honnête je n'ai jamais vraiment accroché à Paris. A une époque, j'y allais 2 ou 3 fois par an, principalement pour faire le tour des disquaires, voir des expos, des concerts... mais sans jamais vraiment jouer les touristes et au-delà de 3 jours, j'étais contente de quitter la ville. Je ne déteste pas Paris, je lui reconnais des qualités (la ligne 6 en fait partie), mais elle ne m'a jamais émue (à tel point que je n'ai aucune photos de Paris...)
Concernant Woody Allen, il a juste une vision américaine fantasmée de la ville, très cliché, comme on la représentait dans les films hollywoodiens avec Audrey Hepburn... mais je peux le comprendre, et ça reste une belle vision, tant mieux pour lui en fait, il s'y plait.

Chicago is the new Paris !

Ça se discute , mais oui, je comprends ce que tu veux dire.
Tout ce que l'on considère comme romantique à Paris est en effet décuplé et démultiplié à Chicago. Et oui le Loop est mystique, ça franchement je ne l'ai pas venu venir, quel choc ! C'est la première fois qu'un métro me fait cet effet là. Je lui trouve un côté presque organique, vivant. C'est assez fou. Et les ponts sont... j'allais dire sexy, charmeurs et hypnotiques...

OK, dès qu'on sort des quartiers centraux, c'est le taux d'homicide le plus haut des USA, certes, mais il n'en demeure pas moins que l'hyper centre est un havre de paix, une sorte de New York apaisée, un cocon nord américain, une perle.

C'est une chose qui m'a marquée, la police est omniprésente et partout. Mais il est clair que dans le centre, je ne me suis à aucun moment sentie en danger, avec ou sans la police, c'est vrai que c'est un havre de paix.
Sur une journée, on est allé se balader à Wicker Park, en pleine renaissance et je m'y suis sentie vraiment à l'aise. Je ne sais plus qui avait dit dans un carnet que passé la station Damen de la Blue Line, valait mieux éviter. On est allé jusqu'à California et on est remonté à pieds, très chouette en fait.

Merci pour cette révélation intérieure.

I'm speechless.

Je me réjouis de l'observatoire.

Va falloir que j'assure.

Merci Stan !

[zaius]

Day V : The shoulder of Orion

Ce matin, pour changer (ou pas), petite balade à la fraîche sous les reflets féériques de la belle et romantique Chicago. Je suis sure que là où il est, même si Jean Baptiste Pointe du Sable ne reconnaît pas son lieu de vie, il nous envie ces reflets miraculeux.

Petit trajet en bus et nous voilà arrivés à Grant Park, devant Agora, un monument figurant 106 corps sans tête, de deux mètres chacun, marchant dans toutes les directions. On doit cette œuvre à l’artiste Magdalena Abakanowicz (1930-2017), sculptrice polonaise. Profondément marquée par la seconde guerre mondiale et la domination soviétique sur le bloc de l’Est, elle a pris conscience très jeune de ce qu’elle nomme « la haine et d’adulation collective » et de ce que dissimulait les marches militaires incessantes à la gloire des dirigeants, des meurtriers de masses. L’image de la foule et son intellect l’ont ainsi obsédée durant toute sa jeunesse. Durant les années 1970 elle a alors entamé un travail d’ampleur, sculptant des personnages sans tête, dans la résine puis le bronze, l’acier et le fer, créant et travaillant sur l’instinct des Hommes et les émotions cachées sous le crâne humain.
De quoi occuper plusieurs vies…

On se rapproche tout doucement du verdoyant Museum Campus, lieu prisé des joggers, abritant le Field Museum (musée d’histoire naturelle où nous reviendrons plus tard), l’aquarium Shedd, un centre des congrès, un parc immense, une petite plage, le stade de Soldier Field et le Planétarium Adler. La météo est resplendissante, ensoleillée et très fraiche, un vrai temps de début d’automne… même si tout ce bleu et tout ce vert si lumineux auraient plutôt tendance à nous plonger dans un humeur joyeusement estivale, la vivacité de cette « bise locale » et du lac en bonus. Nous sommes samedi et les familles sont de sortie d’autant plus qu’aujourd’hui les lieux sont occupés par un longue ligne humaine de cinq kilomètres. Plus de 3000 personnes vêtus de tee-shirts violets, et arborant des fleurs multicolores et des chapeaux à paillettes, marchent pour l’Association Alzheimer Chicago.

The plane, the plane ! (si vous avez la référence croquignolesque, vous êtes trop fort !) :

Les lieux sont sublimes et sublimement paisibles.

en grand ICI

Chicago regorge de musées en tout genre, tous passionnants, et durant notre courte période de préparation, nous avions déjà réfléchi, tout du moins un petit peu, à ce que nous voulions voir en priorité, tout en tâchant de ne réserver que le stricte minimum afin de ne pas avoir trop de contraintes horaires. Reste que depuis cette saleté de covid, les réservations, même si elles ne sont pas obligatoires partout, sont plus que chaudement conseillées. On a donc cuisiné notre petite sauce à notre convenance. Gizmo et moi avons plus ou moins des goûts identiques et les mêmes attentes en matière de musées donc pas de compromis à faire. N’ayant pas réussi à obtenir des places en ligne pour l’aquarium (leur site web est une véritable usine à gaz pour les touristes) et la réservation semblant obligatoire, Shedd s’est rayé lui-même de la liste, tant pis pour lui. Pour le musée d’histoire naturelle, pas de réservation, donc à improviser en temps voulu.

Je tenais absolument à visiter le planétarium car ayant toujours la tête dans les étoiles, je me disais que je me sentirai dans mon environnement. Accessoirement, depuis ma lecture des Chroniques Martiennes de Bradbury lorsque j’étais ado, je reste persuadée qu’un jour de ferai partie des premiers colons sur Mars (Elon, je suis très partagée quant à ta petite personne, mais si tu me lis…)

Copernic…

Les Chicagoans se préparent pour la prochaine éclipse solaire annulaire qui aura lieu le 14 octobre, soit seulement deux jours après notre retour en France, dommage, j’aurais aimé être là.

Il convenait de réserver, ce que nous avons fait un mois avant notre départ.
Le plus dur a été de choisir les films. Sans aller jusqu’à faire plouf-plouf et rognon-rognon-la-queue-du cochon, j’ai pris la responsabilité de sélectionner les programmes sans trop savoir ce qui nous attendrait une fois sur place et Gizmo m’a fait confiance (amour aveugle ou folie douce ? ). J’ai donc opté en accord avec moi-même pour Planet Nine et Destination Solar System.

En validant mon panier, ce très cher Max Adler m’avait proposé de prendre également des places pour The Dark Side of the Moon, célébrant le 50ème anniversaire de l’album des Pink Floyd ce que je m’étais empressée d’accepter, une telle opportunité ne se refusant sous aucun prétexte… à moins évidemment de ne pas apprécier Pink Floyd ou de détester la Lune, mais ce genre d’individus existent-ils vraiment ? (La réponse est oui, toutefois ces gens n’ont pas le goût du voyage, ne sont vraisemblablement pas sensibles aux charmes des ponts de Chicago et regardent votre doigt quand vous leur montrez une étoile filante.)

Aujourd’hui, nous ne sommes pas du tout certains de pouvoir réussir à caser Destination Solar System car j’avais choisi le seul horaire disponible ce jour-là, à seulement 15 minutes de la fin de Planet Nine. Au pire je me dis que quoi qu’il arrive, on verra Planet Nine et surtout The Dark Side of the Moon, c’est le plus important. On pose la question en nous présentant à l’accueil en arrivant, l’employée, fort charmante, nous certifie que nous aurons largement le temps (et elle avait raison). Elle prend le temps de discuter avec nous voyant qu’on vient de très loin et nous félicite d’avoir le choisi « the best show ever ! », à savoir The Dark Side of the Moon. J’ai trop hâte là, limite je sautille de joie !

Planet Nine est destiné à un public adulte. Pluton n’étant plus vraiment une planète, les équipes et les télescopes de CalTech sont partis en quête d’une hypothétique Planète Neuf aux confins de notre système solaire, au-delà de Neptune. Elle est là, cette neuvième planète, quelque part, invisible à nos yeux. Elle n’a pas encore de nom, appelons-la Planète X. Captivant de bout en bout. Arte TV doit bien avoir un ou deux documentaires disponibles en ligne sur cette énigmatique Planète Neuf, je vous laisse chercher si le sujet vous intéresse. Sinon demander à Jérôme, je suis sure qu'il en connaît un rayon sur l'avancée de ces recherches.

Destination Solar System est un show familial qui se révèle sympathique, voire amusant, mais ce n’est pas non plus fou-fou. Avec des enfants (bilingues), ça doit être top. Pour résumer, nous sommes en 2096 et le tourisme spatial a pris un essor phénoménal (on y vient). Nous sommes à bord d’un navire spatial de la compagnie Space Express Tours (l’histoire ne le dit pas, mais probablement une filiale d’Elon Musk qui entre temps est parvenu à atteindre l’immortalité), guidé par une jeune recrue inexpérimenté et une AI. Nous parcourons le système solaire et faisons des bons cosmiques d’une planète à l’autre.

Après ce second show, nous profitons de diverses petites expositions : exploration de mars, matériel scientifique historique… ce n’est pas immense mais c’est passionnant. C’est très ludique pour les enfants également qui disposent de plusieurs espaces de jeux et de découvertes.

jolie vue sur le lac

Le Roi Soleil était passionné par les astres, au moins le gars était cohérent.

Là, c’est quand j’ai essayé de trouver et de cartographier (wouai carrément !) la Neuvième Planète !

Mission partiellement échouée, je suis à « ça » de réussir, il me manque une case (je vous vois venir bande de p’tits rigolos... pas de commentaires ).
Devant cet échec astronomique, je décide donc de fuir aux confins de l’univers pour voir s’il y a vraiment des navires de guerre en feu surgissant de l’épaule d’Orion et je me perds dans les étoiles… Vous voyez la petite croix ? Eh bien c’est moi !

Si vous disposez de suffisamment de temps pour cela, il est tout à fait possible de sortir du planétarium entre les shows pour profiter de l’air ambiant revigorant et de ce paysage mi-urbain, mi-maritime, mi-spatial. Je vous concède que ça fait trois moitiés, et que trois moitiés ça dépasse. Toutefois, comme nous sommes ici dans une réalité parallèle, l’ordre du possible est bouleversé.
Nous avons encore deux heures environ devant nous avant The Dark Side of the Moon et nous sortons donc nous oxygéner, absorber à pleins poumons l’air frais du lac et nous balader alentours. La situation géographique du planétarium est enchanteresse, on ne pouvait rêver mieux. Il est idéalement placé au bord du lac, ouvert sur le ciel, sur l’espace et sur cette « mer », avec derrière la ligne de verdure, la skyline de Chicago, et derrière la ligne d’horizon du bleu à l’infini… tout autour un engrenage d’horloge géant, battu par le vent et les vagues, maintient le bâtiment dans sa propre dimension. Une sorte de raccourci temporel vers les étoiles.

Quelques semaines auparavant, sachant que j’allais visité le planétarium, une personne qui se reconnaîtra m’avait conseillé de voir sans attendre et impérativement avant mon départ la série Shining Girls. Ne sachant absolument pas du tout de quoi il retournait (mis à part le fait que la série avait été tournée à Chicago) j’ai obtempéré sans me poser d’autres questions car ce n’était pas un conseil envoyé en l’air. Dans la vie c’est toujours bon de se laisser surprendre par une œuvre inattendue. Huit épisodes, à raison d’un épisode par jour, ce fut donc bouclé en huit jours… sept en fait (car un jour j’ai regardé deux épisodes).
Que dire ? Déjà, merci.

Ensuite… il se trouve que sans le savoir cette personne m’a conseillé une série qui a fait écho en moi pour diverses raisons qui n’ont pas lieu d’être développées dans ce carnet. J’ignore si vous visualisez la chose, mais ce genre de phénomènes se produisent quand des évènements apparemment sans rapport font soudainement sens réunis ensemble à l’instant T et se répondent les uns les autres, illuminant certains points de votre vie et les éclairant de nouvelles perspectives, de nouvelles idées ou juste de nouvelles pensées qui vous font grandir ou tout simplement aller mieux. Dit comme ça, j’admets volontiers que ça fait un peu psychologie de bazar New-Age & Co, mais je n’ai pas d’autres mots pour l’exprimer. Rien de surnaturel ou d’extravagant, juste du sens. Pour moi, cette visite n’était donc pas anodine, je m’y suis pas mal projetée et une fois sur place j’ai plongé, littéralement. Ce qui fut encore plus troublant c’est de me rendre compte combien Shining Girls, dont une partie de l’action se déroule au planétarium, avait à ce point réussi à capter l’esprit des lieux, à en saisir l’essence même. Sur ce point, je n’ai pas d’explication et cela m’a profondément troublée. La série est tirée d’un roman et j’ignore ce qu’il en est dans le texte, mais, un peu plus d’un mois après mon retour, il faut d’une part que je revois cette série et d’autre part que je lise ce roman, le personnage de Jin-Sook m’a fascinée. Je ferai cela après Noël, histoire de débuter l’année 2024 sous de bons auspices et me concentrer sur l’essence-ciel.

©AppleTV+ (2022)

La balade est plus qu’agréable, et j’aurais dû revenir ici le soir, voire y passer la nuit.

Zoomée à mort, mais je voulais ce phare…

La petite plage, je vous confirme que l'eau du lac est glaciale.

Les vues…

Et la mécanique de l’horloge du temps et de l’espace…

Retour à l’intérieur pour notre rencontre avec la musique de Pink Floyd.

Ce show est géant, 40 minutes totalement immersives, visuellement hypnotisant, une sorte de trip au-delà de notre monde. Grandiose.

Revenons brutalement à des choses de la vie nettement plus terre à terre. Les astres, c’est motivant, mais la bouffe a aussi son petit effet, surtout quand on meurt de faim. Journée assez forte en émotions et donc le jour idéal pour tester de nouveaux goûts… Une bonne Deep Dish pizza, ça me tente carrément, Gizmo nettement moins et il a déjà très peur de la bêêêêête !... Après une courte pause à l’hôtel, nous allons donc directement chez Gino’s East dont la réputation n’est plus à faire, sans réservation car ce brave Gino ne prend pas les réservations (non mais quelle nouille cet italien ! ). Problème, nous sommes samedi soir, et donc le seul jour de la semaine où il ne fallait pas avoir envie de dîner au restaurant. Nous nous pointons sur place vers 18 h 30 et il y a la queue dehors sur le trottoir jusque… jusque vers l’infini et au-delà, l’expression prend ici tout son sens. Sans nous du coup, pas envie de coucher dehors pour une pizza.

On se rabat par conséquent, encore plein d’espoir (enfin surtout moi, car je soupçonne Gizmo de se ravir de la situation), sur une autre pizzeria qui est tout proche, Giordano’s où il y a nettement moins de monde… mais tout de même 1 h 20 d’attente ! Je ne comprendrai jamais le fonctionnement des restaurants aux USA, mais pourquoi ne prennent-ils pas les réservations ?! C’est quoi leur problème ?! On se retrouve donc sur le pavé comme deux âmes en peine à ne plus savoir quoi faire ni où aller car il est désormais certain qu’on aura le même soucis partout où on ira.
Près de la Water Tower, on repère un centre commercial abritant un restaurant chinois et Gizmo retrouve son sourire. Mais le restaurant en question n’est juste qu’un stand très mal achalandé de vente à emporter qui ne donne même pas envie. On trouve un plan, repère les restaurants et je m’apprête à monter dans les étages quand subitement Gizmo me sort un discours défaitiste, on va errer, on ne trouvera rien, juste des burgers, c’est perdu d’avance, il préfère se priver de manger. C’est objectivement le seul point noir dans notre relation longue de 27 années, la nourriture ! En ce qui me concerne, me priver de manger… no way, d’autant plus quand je suis en vacances loin de chez moi et que je veux goûter absolument à tout ce qui se présentera. Je prends sur moi, me tourne cherchant un restaurant du regard et là je vois… un stand de décorations de Noël ! Je dois les attirer.

Donc ni une ni deux, plutôt que d'entamer un remake de Scènes de ménage dans un centre commercial (soit dit en passant, Bette Midler y est exceptionnelle), j’y vais, juste pour me détendre et laisser le temps à Gizmo de calmer ses ardeurs alimentaires nihilistes. Le stand est tenu par une Mexicaine qui personnifie en seulement quelques minutes des suspensions de sapins, il y en a pour tous les goûts et de toutes les tailles, pour la personne seule jusqu’aux familles de 15 enfants, on peut aussi personnaliser des décos à l’effigie de nos compagnons à quatre pattes. Je choisis une petite chose trop choupinou avec deux rennes amoureux et je fais déposer nos prénoms. La dame me demande pour qui c’est et quand je lui dis « mon mari et moi » elle trouve cela trop romantique et me pose tout un tas de questions pour savoir quand on s’est rencontré, où, quand nous nous sommes mariés, etc... Notre rencontre dans une boutique de disques et notre mariage après 20 ans de vie commune aura énormément d’effet sur elle, j’ai eu l’impression de parler à une adolescente devant Sissi Impératrice dans les années 1970. J’ai tout même failli lui dire : « vous voyez derrière le stand l’homme affamé qui refuse de se nourrir c’est lui mon mari ! »
Ravie de mon achat, je retrouve mon mogwaï et je luis dis qu’au dernier étage il y a un Harry Caray's, ça dépannera, et il y trouvera autre chose que des burgers, c’est certain.
On entre, on est installé immédiatement, la déco nous rappelle celle des restaurants des régions situées plus à l’ouest du pays et finalement, ça sera pates pour tout le monde ! Gizmo opte pour des spaghetti aux boulettes et moi des penne au poulet et à la vodka. Restaurant de chaîne pas « exceptionnel », mais c’est bon et particulièrement copieux, le serveur est gentil comme tout et nous sommes au calme dans une salle baignée de musique pop/rock/country. Dans la vie, parfois, il faut juste prendre ce qui se présente à nous. Gizmo me dit qu’on retentera Gino’s demain. Les rennes du Père Noël l’ont amadoué, c’est sûr !

Le centre commercial ferme ses portes, le restaurant aussi, on règle notre dû et on s’éclipse avec d’autres joyeux américains qui comme nous ne trouvent pas la sortie. Un vigil vient à notre secours et nous voilà dehors, après avoir essayé 5 ou 6 portes et un tourniquet, à profiter du quartier et de la froideur de la nuit.

Ultime photo ce soir, ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais l’expliquer ni vous répondre, mais j’adore cette photo, même si ce n’est pas tout à fait Orion...

[luke06]

Au top comme d'habitude, pas la reference pour the plane je tenterais bien ferry's mais pas sur
Le show Pink Floyd c'est donc l'album mis en image c'est ça? Je pensais que c'était un concert live joué devant le Planetarium

[zaius]

la reference pour the plane je tenterais bien ferry's mais pas sur

Non, raté, il faut chercher dans les séries télé ultra-kitch, si ce n'est nanardesques, des années 80.

Le show Pink Floyd c'est donc l'album mis en image c'est ça?

Oui exactement

Je pensais que c'était un concert live joué devant le Planetarium

C'est un concept à lancer, un concert nocturne sur les lieux, on va leur proposer.
Rien à voir mais figure-toi que j'ai failli prendre des places pour Tangerine Dream qui était à Chicago durant notre séjour. J'ai renoncé car il aurait fallu que je reste debout durant tout le concert, voir plus (car il y a après une partie impro à la fin pouvant aller de 30 minutes à plus de 2 heures, à leur bon vouloir et selon leur forme le jour-J). Bref, un peu un crève cœur, mais j'aurais adoré les voir sur scène.

[natanya]

Super sympa comme d'habitude La météo ce jour là était grandiose.