Merci Piour08, 6sous, Julo40, 22sky33 pour vos commentaires qui m'encouragent à poursuivre mon récit
Je comprend votre ressenti mitigé, c'est un parc trop près de Las Vegas, la guerre des tongues sur Fire Wave en est, hélas, une bonne illustration.
Pour apprécier Fire Wave, je pense qu'il faut vraiment y être au coucher du soleil.
Tu as tout-à-fait raison, VOF, il faut y être soit tôt le matin, soit plus tard en fin de journée. Je pensais qu'hors saison je pourrais m'affranchir de cette règle et c'était une erreur. Je crois bien qu'il y a plus de monde à VOF hors saison qu'en plein été. A cette période, les gens ont peur de la chaleur et ne s'aventurent pas forcément dans ce parc.
Jeudi 18 février : de la roche et du sable (suite et fin)
Arrivés à Kanab, deux alternatives s'offrent à nous : Jacuzzi (en intérieur cette fois-ci) ou Coral Pink Sand Dunes ? Choix Cornélien ! Dehors le ciel s'est complètement dégagé et l'air a cette pureté un peu particulière de l'après-pluie. On est un peu juste en temps, ici en Utah, le sunset est à 18h25. Tant pis, l'occasion est trop belle, en voiture !
La route n'est pas top et en plus il y a pas mal de biches et de lapins sur les bas-côtés. On se hâte avec prudence. A l'entrée dans le parc, le ranger nous confirme qu'il nous reste 30 minutes avant le coucher du soleil. On fonce au parking, deux voitures dont la nôtre. Sûr qu'on ne va pas se bousculer. Et effectivement dans les parages de la plus haute dune, il y a un photographe avec son appareil et son trépied et ... nous. Evidemment pas l'ombre d'un quad. Le silence règne seulement troublé par le cri d'un oiseau. Le bonheur !
La pluie a du passer par ici dans la journée car le sable est comme lavé, ses couleurs ravivées. Je n'en attendais pas tant. Le moment est magique, une parenthèse de calme et d'apaisement comme il en existe peu. Les longues tiges d'une touffe de graminées se balancent mollement dans la brise. Le sable, rouge brique, ondule en courbes régulière, fuyant toujours plus loin.
Et tandis que les falaises boisées à l'arrière, sombrent dans l'obscurité, la dune s'enflamme dans les rayons du couchant. Reste un trou d'eau dont la surface argentée scintille en une douce vibration et puis la nuit qui s'installe, drape d'un velours bleu de plus en plus sombre les douces rondeurs des dunes qui peu à peu s'effacent.
Il y a toujours, dans un voyage, des moments un peu spéciaux, privilégiés, qui ne se présentent pas forcément là où on les attendrait. Celui-ci en est un. Nous l'avons apprécié à sa juste valeur avant d'aller plonger ... dans le jacuzzi :P