De retour sur Los Angeles et ne souhaitant pas rester sur un échec, je repars en direction de Hollywood Blvd que je n'avais pas réussi à rallier lors de ma dernière excursion. Arnaud me dépose à l'angle de Vine et Franklin.
Je fais donc mon pèlerinage au pied de Capitol Tower.

Les méthodes de parking en plein centre sont assez rusées.

Encore un bon choc culturel car je constate que nous sommes en plein centre de Los Angeles un samedi en fin d'après-midi. Nous approchons de Hollywood Blvd. Je vous laisse apprécier la cohue incroyable dans les rues. Garantie sans trucages.

Je me retrouve sur ce fameux boulevard qui m'a fait beaucoup rêvé mais je dois avouer que c'est assez décevant. Enormément de boutiques de souvenirs qui semblent sortis tout droit des années 80. Des objets vieillissants, des boutiques assez glauques, des oscars en plastique, des T-Shirts relativement moches, des boules de neige. Moi qui pensais que les américains étaient les rois du marketing, c'est un peu la douche froide.
J'arrive donc vers le Hollywood and Highland Center qui a été bâti 8 ans plus tôt, justement pour donner un coup de fouet au quartier le plus touristique de la ville et pourtant le plus désuet. Cela me rassure un poil sur nos rois du marketing, mais dans la démesure la plus totale d'un point de vue architectural. Il pourrait même se trouver à Las Vegas, sur le strip tellement c'est too much.
Quelques touristes profitent de la vue mais ce n'est pas la cohue que j'aurais imaginé aux USA.

La décoration monumentale est une copie conforme des décors d'un film intitulé Intolérance de David Wark Griffith. C'est l'une des premières superproductions hollywoodiennes, avec un budget pour l'époque de près de 2 millions de dollars, 60.000 figurants. Il a été tourné dans le quartier à l'époque où le développement urbain n'était pas celui d'aujourd'hui.

C'est donc le décor de la séquence se déroulant à Babylone. Je clos ce chapitre sur cette histoire remplie d'ironie. Le réalisateur avait financé ce film hollywoodo-babylonien sur le succès de son précédent film Naissance d'Une Nation. Je ne l'ai pas vu mais ce que j'en lis sur Wikipedia laisse penser que c'est pas forcément la meilleure facette du cinéma américain, considéré comme un film raciste qui a réveillé notamment le Klu Klux Klan.
https://fr.wikipedia.org/wiki/D._W._Griffith
Cela relève ironiquement l'aspect babylonien comme lieu de débauche et de ségrégation qui peut aussi très bien décrire Hollywood aujourd'hui si on regarde cette industrie d'un point de vue critique.