9 septembre
…des roches aux couleurs invraisemblables…
Aujourd’hui sunrise à 6h24, autrement dit faut pas traîner au lit.
C’est le premier du séjour et pour ceux qui auront le courage de me lire jusqu’au bout, ce sera également le seul car la météo et le shutdown du gouvernement nous mettrons des bâtons dans les roues.
Alors c’est simple, vu qu’on a rien fait hier soir, va falloir faire le maximum ce matin avant de reprendre la route pour Valley of Fire, VoF pour les intimes.
Je vous mets le plan histoire pour que vous ne vous égariez point
Donc, c’est aux aurores que nous démarrons.
Ce matin, pas de whisky, ce n’est pas tous les jours fête.
Nous constatons les dégâts provoqués par l’orage, cela a pas mal raviné et nous voyons que la route après Badwater est fermée.
Il ne pleut pas souvent ici mais quand il pleut ça ne rigole pas, vaut mieux être à l’abri.
Nous arrivons à Zabriskie Point quelques minutes plus tard, le jour commence à se lever mais pas encore le soleil qui lui, doit se coltiner l’ascension d’une montagne avant d’apparaitre.
Nous ne pensions pas être seuls ici et c’est le cas, il va falloir partager le coin avec d’autres touristes matinaux.

C’est long, apparemment le soleil n’a pas pris ses piolets pour gravir la montagne, monsieur se fait désirer.
Enfin il commence à darder ses rayons à travers un voile laiteux, ce n’est pas génial mais il faut faire avec.
Dans la foulée, nous fonçons à tombeau ouvert jusqu’à Badwater pour voir de nos propres yeux le point le plus bas d’Amérique du Nord, presque 86 mètres en dessous du niveau de la mer.
Sérieusement, ça fout les jetons, non ?
Eh bien, on s’en rend même pas compte parce qu’il n’y a pas d’eau en fait. C’est juste une immense cuvette recouverte de sel.
C'est bien fait quand même parce que s'il y avait eu de l'eau, y aurait pas eu de route
Nous revenons ensuite sur nos pas et en voyant le panneau Artist Drive, je ne peux m’empêcher de la prendre malgré l’heure improbable pour les photos.
D’ailleurs, conduisant, je n’en prendrai aucune, Sophie s’occupant de filmer pendant que je me régale sur cette route étroite au profil de grand huit.
J’ai adoré et l’aurai bien prise en boucle rien que pour le fun.
Retour à l’hôtel pour quelques ablutions et le check out, puis direction Valley of Fire.
Ce State Parc, je l’attends, je le désire, je l’espère depuis que je prépare le voyage.
C’est une petite merveille qui se mérite parce qu’il y fait très chaud aussi, mais les paysages sont somptueux.
C’est pour cela que nous dormirons 2 nuits à Mesquite, à 1 heure du parc, pour bien en profiter.
En attendant, nous quittons la vallée de la mort et la Californie par la même occasion et refaisons le plein de la voiture à Pahrump dans le Nevada.
Nous avalons les kilomètres, traversons Las Vegas du sud au nord et bifurquons enfin sur la route qui mène à l’entrée ouest du parc.
Ça va, vous n’êtes pas perdus avec tous ces changements de direction ? il vaut mieux avoir une boussole.
Il y a une guérite maintenant à l’entrée ouest, donc on s’acquitte du droit d’entrée auprès du ranger, une misère par rapport à la beauté du site.
Comme nous sommes à l’ouest, notre premier arrêt sera pour les Beehives puis nous enchainerons avec la Scenic Loop qui tourne autour d’Atlatl Rock.
La chaleur est étouffante et le ciel devient de plus en plus nuageux.
On sait déjà qu’il n’y aura pas de sunset ce soir mais à la place sans doute un bon orage.
Malgré tout, nous poursuivons la découverte du parc en se disant que demain il fera meilleur, et empruntons la route qui remonte jusqu’à White Dome.
Là, c’est la claque, un paysage à couper le souffle, des roches aux couleurs invraisemblables.
Sophie en est restée la bouche ouverte, la langue pendante, les yeux écarquillés.
Je savais mais je ne pensais pas à ce point, je voudrai m’arrêter partout mais il n’y a pas de parking.
Tous les 50 mètres, on répète inlassablement que c’est magnifique.
J’essaye de repérer les endroits particuliers que nous approfondirons demain, je roule à 5 à l’heure, je pourrai descendre en marche tellement je suis exalté par toute cette beauté.
Rien que de la route, c’est superbe, alors je vous dis pas quand je vais pouvoir arpenter ce terrain de jeu extraordinaire.
Nous serions bien restés plus longtemps, surtout moi, mais Sophie n’est pas au top entre son rhume interminable, la fatigue de la route et la chaleur.
Il vaut mieux se ménager pour demain et de toute façon le ciel noircit de plus en plus.
C’est sous des trombes d’eau que nous arriverons à Mesquite.
Nous logeons à Eureka Casino Resort, mais il y a plein d’hôtels casino à Mesquite, et les prix y sont très attractifs.
L’avantage du nôtre, c’est que le casino est à part de l’hôtel, donc sans doute plus calme.
Au point de vue qualité prix, c’est un excellent choix pour nous et le buffet du casino se révèlera une bonne surprise pour le prix.
Bon appétit
