Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

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Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

Message par zaius » 19 oct. 2023, 00:16

:flag


A ce qu’il paraît, il existe un site communautaire pour évacuer le spleen post voyage…


Du bonheur de quitter l’espace Schengen

Gizmo et moi avons le projet de parcourir la route du Blues, de Chicago à New Orleans, en longeant le Mississippi. Un road-trip de fin d’hiver/au plus tard début du printemps afin d’éviter les inconvénients du climat subtropical du sud du pays à la belle saison qui n’a rien de beau dans le Sud. Il était jusqu’ici plus ou moins établi que nous visiterions la Windy Cinty à ce moment-là, sur quatre jours environ. A aucun moment nous n’avions envisagé d’arpenter le pavé de Chicago sans louer une voiture avant de quitter la ville. Chicago faisait, au moins dans notre tête, partie d’un tout. Fin 2022, période post-pandémie (ou à peu près), avec la crise et l’extravagante montée des tarifs hôteliers et des locations de voitures, notre nouveau road-trip californien maintes fois décalé depuis 2020 est à nouveau reporté, vraisemblablement à 2025 ou 2026 selon l’état des finances. Reste qu’après un début d’année bien difficile, notre envie d’Amérique toujours vivace, et notre besoin urgent de changer d’air, d’ère et d’horizon, il fallait absolument que nous traversions une nouvelle fois l’Atlantique. Alors, finalement… pourquoi pas Chicago ? La ville devrait en toute logique, se suffire à elle-même. Adjugé.

Fin février nous planifions pour début octobre un petit trip de dix jours au bord du lac Michigan. Pourquoi dix jours et pas cinq ou douze ? Parce-que dix, c’est cool, et qu’en enlevant les jours de vol il reste huit jours tout ronds pleins sur place et que psychologiquement, ça fait plus d’une semaine. Nous avions prévu un jour de moins, mais le tarif du vol retour était nettement plus intéressant le lendemain.

Nous prenons donc nos billets d’avion chez Air France, 700 € par personne, auquel nous ajoutons une assurance multirisques comprenant le risque covid, ainsi que deux sièges avec plus d’espace pour le vol aller, remplissons nos ESTA et réservons rapidement notre hôtel car les prix nous semblent affreusement dévastateurs pour notre compte en banque. Attendre plus n’est clairement pas un bon plan. Eh oui ! En choisissant nos dates nous n’avions pas pris en compte un paramètre capital : nous tombons en plein durant la semaine du marathon !

Bien. Ce qui est fait est fait, on ne va pas se lamenter et on va faire avec. C’est déjà une chance inouïe de pouvoir partir. Nous optons pour le Fairfield Inn & Suites, au cœur de Downtown, proche du métro, breakfast inclus, tout simplement car il représente le meilleur rapport qualité prix du quartier (comprendre par-là que c’est tout simplement le moins cher eu égard à nos exigences de vieux qui aiment bien leur petit confort). Soit une moyenne de 350 $ la nuit. Comme j’ai du mal à le dire en français, je vais l’écrire dans la langue de Bret Easton Ellis et Walt Whitman, it's a pain in the ass.

Les semaines et mois qui suivent s’avèrent pénibles portant leur lot de problèmes liés aux aléas de la vie ; très soucieux également car notre voyage reste suspendu au fin fil de la destinée puisque, pour des raisons trop longues à expliquer ici-même, les congés de Gizmo ne sont officiellement validés qu’au tout début de l’été. Je n’ai plus aucune maîtrise sur mon cerveau qui fonctionne en roue libre et qui a totalement gommé de son dictionnaire l’expression « verre à moitié plein » ; j’ai du mal à croire que ce fichu voyage se réalisera un jour et la motivation n’y est clairement plus pour préparer quoi que ce soit au risque de devoir tout annuler et de sombrer définitivement. J’ai juste envie de me barrer, loin, n’importe où, n’importe quand. J’ai toujours rêvé d’écrire l’éloge de la fuite, je le ferai peut-être un jour, mais cela a déjà été fait... qui suis-je pour penser pouvoir faire mieux ?
J’entame donc la préparation, programmes de visites, etc… mi-juillet. Oups ! C’est que je n’ai pas l’habitude, moi, de passer outre l’étape de préparation assidue.

Début octobre, on se retrouve donc avec un planning-gruyère pleins de trous, deux guides papiers plus que très partiellement consultés (en langage clair, j’ai lu que dalle !), quelques notes avec des adresses ici ou là, et malgré tout des vouchers pour les attractions principales : 360 Chicago, Willis Tower, croisière architecturale, et le planétarium avec en bonus des tickets pour le film The Dark Side of the Moon, le planétarium célébrant le 50ème anniversaire de l’album des Pink Flyod. Pour le reste, on improvisera. Ce n’est pas si mal. Le plus important, c’est qu’on est enfin sur le départ et que je suis prête à prendre absolument tout ce qui se présentera, sans discernement, en bloc, même s’’il y a une tempête sur place. La veille du départ, je me fais couper les cheveux, m’allégeant ainsi de quelques kilos pour le vol, et je promets à mon ostéopathe de faire très attention en rangeant mes valises en cabine (quand je vous dis que j’ai tout fait à l’arrache, faut me croire). Gizmo est ravi de partir sans valise soute. Leeeeeeets’ go !

Si une œuvre musicale devait résumer ce voyage, ça serait Love Missile F1-11 de Sigue Sigue Sputnik parce que ce séjour à Chicago a représenté en ce qui me concerne, en termes de force mentale, une épreuve couteuse menant à une libération, nécessaire et vitale, toutefois particulièrement violente. Je me suis demander à un moment si je saurais encore voyager, si je saurais encore comment faire, très concrètement. Mais quand tu as envie de tout casser, mieux vaut aller voir ailleurs si tu es (ou bien tout casser en effet mais des dommages collatéraux sont à prévoir). Partir ne résout rien dans l’immédiat, mais ça permet au moins de prendre l’air et d’en apprendre un peu plus sur toi et sur le monde, et d’y voir surtout plus clair. J’avais besoin d’un day-off, façon Ferris Bueller, Gizmo également. Est-ce un hasard qu’on ait opté pour Chicago ?
- Oui
- Je l’ignore
- Non




Day I

Debout à 2 h 30. Ça ne pique même pas ! Notre premier vol, pour Amsterdam, est à 6 h 00. On se pointe à St Exupéry à 4 h 20 et les contrôles de sécurité sont pour le moins minimalistes. On garde chaussures et ceintures, on ne sort pas nos petits appareils électroniques de nos sacs, ni même les liquides. Visiblement, ils n’en ont rien à carrer (et moi qui me demandais s’ils allaient confisquer mon coupe-ongle… je ne suis pas parano, ça m’est déjà arrivé !). Comme nous sommes quatre, on passe en 12 secondes et demie, à vue de nez.
Ensuite, bin… on attend, devant les magasins fermés. C’est morne LYS la nuit. 15 minutes avant l’embarquement, je reçois un SMS d’Air France, on doit se présenter au guichet pour vérification des passeports. Comme nous n’avons pas de bagages en soute et que nous ne nous sommes donc jusqu’ici présenté nulle part, j’en conclus que cette affaire a à voir avec l’ESTA. L’opération prend une minute, tout est en règle.

Une fois aux Pays-Bas, les fameux sièges-tasses à thé géantes, façon Faïence de Delft, sont toujours là (cf. mon carnet New York 2014), je suis contente de les revoir. Nous avons 4 h 30 d’escale, autant dire qu’on a largement le temps de voir venir, de manger un bout, nous balader dans la galerie de boutiques. Pour info, Schiphol abrite un musée, une sorte de mini succursale du Rijksmuseum, gratuit et ouvert 24/7. On ne le visitera pas, peut-être à tort. J’entre tout de même dans la boutique. J’hésite à m’acheter une boîte de Playmobil Van Gogh et des décorations de Noël Rembrandt et d’autres en faïence. Mais est-ce vraiment raisonnable de commencer les achats alors que nous n’avons pas encore posé le pieds sur le sol états-unien ? Certainement pas, j’arrête les conneries deux minutes et je me dis que lorsqu’on sortira de l’aéroport pour visiter l’autre pays du fromage et de Dave – les deux vont si bien ensemble - (on finira bien par le faire un jour ou l’autre, entre deux séjours chez tonton Sam), je pourrai m’en donner à cœur joie.

Heureusement, pour combler l’attente, j’ai prévu un livre, Désert Solitaire d’Edward Abbey, afin de me rappeler que je ne vais pas dans mon Ouest vénéré. Gizmo quant à lui lit une autobiographie de Chaplin. Admettez que toutes ces infos ô combien précieuses sont fascinantes pour vous lecteurs. C’est tellement plus fun de l’écrire noir sur blanc à posteriori plutôt que de faire des selfies pour Insta sur l’instant.

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Nous sommes assis devant un écran qui, entre deux alertes punaises de lit et insectes bizarres du RER parisien (en voilà une belle image touristique, vive la France !), présente la météo des sept prochains jours à Chicago. Aujourd’hui, 3 octobre, il fait 32°C. Non mais… WTF ?! C’est bien la peine de voyager à l’automne ! Note pour 2040 : déménager à Reykjavik.

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Après le bulletin météo, un message nous indique que si nos prénoms et les trois premières lettres de nos noms de famille figurent sur l’écran, nous devons nous présenter au guichet avant l’ouverture de l’embarquement. Nous avons du bol, pas cette fois. Je suis littéralement pétée de rire quand je lis les exemples donnés par KLM pour illustrer ses propos : TULip JOHN et POPpy JANE. S’appeler Jane Poppy, n’est-ce pas la classe ? Le rêve même. J’imagine la même chose à l’aéroport de Chicago pour DEEpdishpizza JANE et SAUsage JOHN. Dans cette atmosphère de douce hilarité le temps s’écoule avec diligence, merci à lui. Et merci à moi car oui, je sais vraisemblablement encore voyager.

Notre vol de huit heures s’avèrera tranquille et me paraîtra court. Un peu de lecture, les repas, une sieste d’une heure, même pas de film car le son est d’une épouvantable médiocrité, très honnêtement, je n’ai jamais connu pire. Je tente de visionner 8-bit Christmas en coupant le son, juste avec les sous-titres anglais, mais ça me gave rapidement et je stoppe le massacre au bout de quatre minutes ; sans être un chef d’œuvre, ce film mérite sans aucun doute mieux que cela. Peu avant l’atterrissage, Gizmo et moi finirons par une bataille endiablée au backgammon où je me ferai littéralement humilier par manque cruel de concentration. On arrive à Chicago presque frais et dispo malgré les heures de sommeil en retard et même l’attente à l’immigration n’affecte pas mes ardeurs.

L’agent semble très bavard, avec tout le monde, et pose beaucoup de questions mais reste néanmoins sympathique et avenant. Il nous demande combien de jours nous restons à Chicago, et combien nous avons d’argent sur nous. Comme il ne nous reste que 20 $ en cash de notre précédent voyage, je préfère lui répondre que nous avons trois cartes bancaires, sans plus de détail, et ma réponse le convaincra. Il nous demande, l’air étonné, combien nous avons de valises (un amoureux des chiffres visiblement…) et j’en conclus que le système informatique lui a dit que nous voyageons sans bagages soute. Je lui montre nos deux valises cabines : That’s all ! Il est encore plus étonné mais acquiesce (en même temps, a-t ’il le choix ?) et nous redemande la durée de notre séjour, la méthode habituelle… poser plusieurs fois la même question mais de manières différentes. Là où moi je suis étonnée, c’est que nous n’avons plus droit au traditionnel coup de tampon, c’est dommage, j’aimais bien le petit côté vintage des tampons moi… Vous allez me dire qu’en même temps on ne conserve pas nos anciens passeports, donc concernant l’aspect « souvenirs-souvenirs » de l’objet tamponné, ça se pose là.

Atteindre la station de la Blue Line du métro sera un parcours du combattant. Comme à O’Hare nous devons d’abord changer de terminal, on doit prendre la navette de l’Airport Transit dont l’accès n’est pas hyper intuitif. On passera par des couloirs, un escalier, puis à nouveau des couloirs, un ascenseur, et encore un couloir… on tombera par hasard sur un minuscule panneau nous indiquant que nous sommes sur la bonne voie. J’ignore totalement comment on est arrivé au bout, mais on l’a fait.

Une fois dans la station du métro, nous nous dirigeons vers un automate du CTA (Chicago Transit Authority) pour acheter nos cartes d’abonnements. La carte 7 jours est la plus intéressante, mais d’une part elle ne nous suffira pas puisque nous restons 9 jours sur place et surtout, d’autre part, il faut acheter une carte dématérialisée (5 $ remboursés après la première utilisation) et la lier à sa carte bancaire sur le site officiel… ou bien plus pratique pour nous, acheter cette même carte en format matérialisée dans un convenience store et la faire charger du montant désiré… mais il n’y a aucun revendeur ici-même ! Possibilité de choper un taxi et acheter notre pass en ville. Nous préférons opter pour l’achat de 3 cartes matérialisées de 3 jours, chacun, pour un montant total de 90 $ (soit 45 $ par personne pour 9 jours). Mais ce n’est pas fini !... Le système de paiement rejette notre carte bancaire et la machine nous sort un ticket d’annulation d’achat. Avant de recommencer l’opération avec une autre CB, je me dirige malgré tout vers une employée cachée dans sa cage de verre afin de savoir pourquoi ça bloque mais cette dernière me répond que je n’ai qu’à utiliser un autre automate ! Okayyyy, merci madame, la prochaine fois je ne vous dérangerai pas, continuez à papoter avec votre copine, no problemo. De nombreux autres touristes, sur d’autres machines, ont exactement le même problème que nous et tournent en rond dans le hall sans savoir quoi faire. Les employés ne peuvent plus se cacher et sont subitement entourés par la foule (niark, niark, niark !). Ça part tout de même mal cette affaire de carte d’abonnement CTA. D’un commun accord avec nous-mêmes, on décide donc tout simplement de payer en cash et on retire 100 $ en billets de 20 sur l’ATM juste à côté. Mais comme de bien entendu, sinon ce n’est pas drôle, l’automate du CTA ne rend pas la monnaie et refuse le dernier billet de 20 $. Heureusement, il me reste 10 billets de 1 $, tout pile, de notre précédent voyage, ils nous sauveront de ce mauvais pas ; au pire on aurait pu également échanger un billet de 20 contre deux de 10 avec un passant. Et tout cela juste pour acheter des cartes de bus/métro, c’est très lourd !
Après tous ces efforts et égarements, ça y est, on peut ENFIN monter dans la métro !

On y est là, cette fois c’est sûr !!!!!!!!!!!!

Trajet assez cool, peu de monde, on profite de la vue. Mais bon sang qu’est-ce qu’il fait chaud ! On apprendra au journal télévisé du soir que la ville a battu son record de température. Heureusement, demain il fera plus doux grâce aux nuages et les températures devraient baisser après-demain avec la pluie. Alléluia !

Dix minutes de marche à pied jusqu’à notre hôtel. On aurait pu changer de ligne de métro pour nous rapprocher un peu plus mais on avait envie de marcher. Vu le trajet, on se félicite d’avoir choisi la courte trotte (je sais, c’est antinomique). Première photo dès la sortie du métro. Je vous la mets surtout car c’est la première mais à cet instant de l’histoire, j’étais surtout envahie par la joie d’être sur place et j’aurais pu tout aussi bien photographier un pavé brisé. C’est immédiatement après que mon p’tit cœur s'est emballé et a fait des bonds.

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Et là… c’est le choc !
Doux euphémisme.
Ce métro !!!!! Ces ponts !!!!! Bon sang, ces ponts !!!!!
Ils sont d’une grâce et une splendeur tout bonnement incroyables !
Je repense à cet instant à un documentaire vu sur Youtube quelques jours avant le départ, traitant des films tournés à Chicago, et je comprends… TOUT.
Si le sujet vous intéresse, je vous mets le lien : Une ville de cinéma pas comme les autres, par Mr Bobine. Passionnant.

Chicago est vraiment à part et ne ressemble en fait pas à New York comme on pourrait s’y attendre. Chicago est « autre », à mi-chemin entre une histoire d’Edgar Alan Poe ou un film de la Hammer, une joyeuse peinture bucolique de Bert dans Mary Poppins dans laquelle on saute mais d’où on n’est pas sûr de pouvoir revenir, et un délice architectural fou à point… avec de l’espace ! C’est paradoxal quand on pense « ville américaine verticale », mais Chicago octroie avec grâce et volupté de la place à ses buildings, ces derniers peuvent, d’une certaine façon, s’épanouir. J’adore NY a bien des égards, mais au cœur de Manhattan, on se sent un peu plus au serré.

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On s’installe à l’hôtel très tranquillement et on ressort peu après, évidemment !
Notre chambre, au 9ème étage du Fairfield Inn & Suites sur Illinois St ne donne pas sur la rue mais sur l’arrière, ce qui n’est pas plus mal en raison du bruit et de l’incessant passage des sirènes de police, des ambulances et des camions de pompiers dont la caserne est précisément en face de l’hôtel. Après 9 jours de vacances là-bas, je crois pouvoir dire sans trop me tromper que les pompiers entrent en action toutes les 40 secondes et que la police est absolument partout.

Direction le canal et alentours, ne vous attendez pas à des miracles photographiques (je préfère prévenir, merci de votre indulgence).
Les fameuses tour de maïs, mi parkings-mi appartements. En 1980, Steve Mc Queen (va falloir vous y faire à mes références de vieux) y a tourné une scène mémorable pour The Hunter, on y voit une voiture tomber du haut du building, directement dans le canal.

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Aujourd’hui, je cache son nom :

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Le bien nommé :

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Je n’avais bu que de l’eau…


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Devinette du jour :
Pourquoi ai-je pris cette photo ?

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On continue avec octobre rose...

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Gizmo souhaite manger, moi je suis claquée, cette balade nocturne a raison de mes ultimes forces et je ne parviens plus à mettre un pied devant l’autre. Je comprends un mot sur deux et sans être tiraillée par la faim, je me dis que finalement grignoter un petit truc me procurera sans doute suffisamment de force pour continuer d’avancer sans dommages. Après tout il n’est que 19 h 00 et si je ne veux pas être déphasée, je ne dois pas me coucher trop tôt.

On arpente donc le canal mais, entre ce qui est déjà fermé et ce qui ne nous donne pas spécialement envie, le choix est maigre. On finit par s’attabler chez un certain O’Brien, faute de mieux, car on souhaite rester dans le coin. J’opte pour une salade au crevettes et Gizmo pour une salade au poulet et au fromage bleu. Bilan de notre casse-croute : du niveau de Paul en France, pas plus copieux, et deux fois plus cher, donc vraiment pas terrible. On s’en fout. Le secteur est assez bruyant car de nombreux jeunes gens sont là pour faire la fête sur des petits yacht de location, les musiques (pas les meilleures, je n’en dirai pas plus pour ne pas froisser les goûts de chacun) se mélangent dans une atroce cacophonie. J’ignore ce qu’il s’est passé ce mardi soir, mais les autres jours s’avèreront nettement plus calmes, y compris le week-end. Remarquez bien que cela m’a permis de ne pas m’endormir sur ma salade en mode armée suisse (si vous avez compris ce gag, c’est que vous avez lu mon carnet 2014).

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On rejoint alors péniblement nos pénates, nettement moins péniblement pour Gizmo (comme dans une autre vie il a fait son service militaire en Allemagne en pleine Forêt Noire hostile, je pense qu’il doit y avoir un lien). Et on s’endort pour… 12 heures ! Oui, vous avez bien lu, 12 heures de sommeil. Et le lendemain matin à 8 h 00, on s’éveille en fleurs ! :D

To be continued…
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Re: Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

Message par luke06 » 19 oct. 2023, 12:42

Ah enfin un carnet qui débute super bien mais j'espère que la fin arrivera avant 2050. Pour info je suppose que la photo dont tu demande le pourquoi c'est lié à Ferrys Bueler, dont on voit la photo sur la porte.
Tu devrais écrire des livres tellement c'est super agréable à lire et on voit très bien ce que tu décris :great
l'ouest reste toujours un voyage inoubliable

Dans la section carnets d'ailleurs rubrique saloon retrouvé mes carnets sur la région québécoise , mon WK à Londres , mon séjour à Rome , mon séjour à Lisbonne et mon voyage en Andalousie

voyage est 2011 Chicago et le Wisconsin
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Re: Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

Message par vero60 » 19 oct. 2023, 14:54

Ca démarre sur les chapeaux de roue.

Je rigole dans mon coin en lisant ton intro et la suite.

Laurent a raison, tu as un vrai talent de narratrice.
Ca commence rapide mais vas-tu tenir la distance ? :wink:
Je dis ça car j'ai relu ton carnet de 2013 depuis le début et ..........
2013 http://www.sunsetbld.com/forum/topic6978.html

2014 Colorado-Utah-Wyoming-Montana-South Dakota http://www.sunsetbld.com/forum/topic8601.html

2015-Côte Est & Chicago http://www.sunsetbld.com/forum/topic9927.html

2016 - Texas http://www.sunsetbld.com/forum/topic10655.html#p157266
2017 - Californie sud et nord - côte de l'Oregon http://www.sunsetbld.com/forum/topic11794.html
2018 - Floride - Georgie - Caroline du Nord - Tennessee- topic12584.html
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Re: Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

Message par natanya » 19 oct. 2023, 15:23

Un carnet de Zaius c'est comme un bon plat du dimanche : On se régale et on en redemande !
Du coup dito de luke06 et vero60 !
Remarquez bien que cela m’a permis de ne pas m’endormir sur ma salade en mode armée suisse (si vous avez compris ce gag, c’est que vous avez lu mon carnet 2014).
Dès que tu as écris que tu étais fatiguée, je me suis demandée si tu allais nous faire un remake NYC 2014, me voilà rassurée !

Les photos sont SUBLIMES !
Aussi, je ne connaissais pas les immeubles en forme de maïs mais au vue des photos, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de barrière ? Une chose est sûre.... me garer comme ça, ça ferait longtemps que la voiture aurait finie dans l'eau !

edit : Je viens de voir qu'il y a une mini barrière .... OUF.
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Re: Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

Message par zaius » 19 oct. 2023, 15:29

Merci infiniment à tous les trois. 🙏
Je n'ai pas attendu pour entamer ce carnet car je savais que si je commençais le mois prochain, je ne parviendrai jamais au bout à cause de la coupure des fêtes.

@Véro : je n'ai pas encore officiellement abandonné mon carnet 2013 et j'ai bien conscience que cela n'a plus aucun sens de m'entêter ainsi, mais il est trop entamé pour laisser tomber. Je fais trop de choses et je ne dispose pas objectivement de suffisamment de temps, quotidiennement, pour faire tout ce que je souhaite faire, c'est un des drames de ma vie. Alors je fais des choix et faire un choix, signifie pour moi devoir renoncer à autre chose. Problème insolvable. J'en viendrai à bout (@Luke : avant 2050). :blush

Et oui, pour la devinette, c'est bien Ferris Bueller. 8)

@natanya : je me suis dit la même chose pour le parking :D et mdr pour le remake, ça a bien failli ! :D
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Re: Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

Message par stanofpersia » 19 oct. 2023, 16:13

Photos immondes, texte non vécu, énigmes bien trop faciles, rien ne va dans ce carnet. Il faut vous ressaisir M'dame Zaius !

Bon, pour vous faire plaisir, je vous donne la solution à l'énigme :
SOUP : Comme Sophie-Odile Ulover Petra, ta camarade de 4eB avec qui tu rêvais d'aller une fois aux USA
SANDWICH : Comme par hasard, la traduction littérale du nom de votre prof de math M. Sablesouhait qui vous a collé en retenue parce que vous parliez trop des USA et qu'il vous a fait calculer l'intégrale infinie du QI de Donald Trump a une époque ou il n'était qu'un fils à papa de plus
SHAKES : EXACTEMENT votre surnom dans cette 4e B, les secoués du bocal, surnom qui continue de vous faire marrer quand vous vous retrouvez Rue Soufflot, à côté de la place des grands hommes tous les 10 ans...

Avec en bonus ce smiley vert en bas à droite qui ira à merveille dans to collection mondiale de smileys verts récoltés tout autour de la planète, sans oublier bien sûr ce Dr. Pepper dans la troisième colonne du distributeur, ta boisson favorite.

Vous saupoudrez tout ça d'un logo qui ressemble de manière hallucinante au poele suédois à chaleur tournante, qui est le nom que tu donnes à Gizmo dans les grands moments d'intimité et que le dit Gizmo est né en 1977, forcément, autant de coincidences ne peut être le fruit du hasard ou d'une imagination débordante.

Essaie de corser un peu pour les suivantes, please :)

En gros, vu le nom du carnet, la sexytude absolue du monsieur et le fait que tu nous mets un extrait du film, je dirais que cela doit se passer dans cette zone de l'image. Je me réjouis du reveal, mais que celui qui n'a jamais collé un thermomètre sur une ampoule quand sa maman a le dos tourné pour vérifier son aptitude à une journée de scolarité (et le faire éclater parce que cela monte vite un thermomètre au mercure), me jette la première pierre !

Un immense merci de ne pas m'avoir pas fait attendre plus longtemps pour me délecter enfin de tes splendides images, au moins autant que tes mots. Oui c'est possible.
Carnet 10 jours LA - San Fran 2009 : http://www.sunsetbld.com/forum/topic10462.html
Carnet 10 Jours - Ouest Américain 2011 : http://www.sunsetbld.com/forum/topic3885.html
Carnet 6 jours LA - Death Valley 2014 : http://www.sunsetbld.com/forum/topic8970.html
Carnet 15 jours - Est Américain 2022 : viewtopic.php?t=13370
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Re: Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

Message par zaius » 19 oct. 2023, 17:31

@Stan Holmes, à quoi carburez-vous très cher ? Respect. Vraiment. Là j'en peux plus, j'ai mal au bide tellement je ris. Mes yeux n'en croient toujours pas ce qu'ils ont lu et mon cerveau fume.

Quant au reste :


post-scriptum : merci
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Re: Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

Message par jojo4478 » 19 oct. 2023, 19:33

Isa Isa Isa... je me régale et il n'y a que le premier jour!!! :love:

Vivement la suite... et quelle impatience (encore plus si c'est possible) de découvrir enfin a mon tour cette ville!!! 2025 normalement... j'ai hate mais que j'ai hate!!!

Allez je meurs d'impatience d'avoir la suite :wink:
Carnet de voyage 2010 : J’ai croqué la Big Apple à pleines dents...
Carnet de voyage 2012 :L'Amérique, entre nature et civilisation...
Carnet de voyage 2014 : Des pierres jaunes aux roches rouges.
Carnet de voyage 2015 : 30 years old in Wonderland.../Immersion de 2 Anges à La-la Land!!!
Carnet de voyage 2016: Sunshine State et belles du Sud
Carnet de voyage 2017: USA 2.0 17: Florilèges
Carnet de voyage 2018: Trêve hivernale en Californie du Sud.
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