Zaius & Gizmo’s day off (in Chicago)

[natanya]

Les photos de nuit sont toujours mes préférées. Il y a quelque chose de magique dans un environnement urbain de nuit.

[zaius]

Day III : Un sous-marin, un train et nos pieds...


Pour accompagner le (presque) voyage en train, deux thèmes issus de la BO de Silver Streak de Henry Mancini. J'ai bien conscience que ça ne parlera pas à grand monde, mais allez savoir, qui sait ce que l'easy listening peut avoir comme effets sur vous...

En ce beau jour du jeudi 5 octobre… il pleut et le ciel est bien bas. Nous avons une réservation pour la Willis Tower pour 9 h 00, autant dire que l’activité semble compromise. Des aléas de devoir désormais tout réserver des semaines à l’avance…

Nous nous rendons tout de même sur place car on se dit, bien naïvement, qu’il y a toujours l'espoir qu’à défaut d’une radieuse météo, le ciel puisse partiellement s'ouvrir à nous et, surtout, peut-être aurons-nous la possibilité de reprogrammer notre visite à une autre heure ou un autre jour plus clément. On vérifie donc les prévisions météo et les pronostics semblent confus pour le lendemain. En revanche, ce week-end on est assuré de la présence su soleil. Comme samedi nous devons passer une large partie de la journée au planétarium, on note donc mentalement la possibilité de décaler la tour à dimanche. Advienne que pourra.

Quant à aujourd’hui, Gizmo me glisse subrepticement à l’oreille qu’au Musée des Sciences et de l’Industrie on peut visiter un sous-marin allemand de la seconde guerre mondiale, un vrai, et qu’il a lu que le musée était exceptionnel. En voilà une bonne idée pour un jour de crachin et de brouillard !

En direction de la tour, je me dis que les décorations d’Halloween sont bien maigres, même si certaines entreprises jouent encore un peu le jeu. Cette photo, je vous la mets en alerte spoïle afin de ne pas traumatiser les phobiques des bébêtes à II fois IV pattes ( et trois font huit et huit font seize).

Bon… une fois sur place, non seulement le ciel ne s’est pas dégagé, mais la pluie a redoublé et les nuages recouvrent entièrement le sommet de cette brave Tour Willis (anciennement Sears Tower), imaginée et créée par l’architecte Bruce Graham (normal que le gars qui a créé la tour Willis s’appelle Bruce ? … Ok, je vais me cacher). Elle fut durant 40 ans la plus haute tour des États-Unis et même pendant 25 ans la plus haute tour du monde avant d’être dépassée en 2013 par le One World Trade Center. Construite en 1973, elle fut entièrement rénovée en 2009 avec la construction du célèbre Skydeck… des cages de verre, au-dessus du vide, dont les touristes souffrant de vertige ne peuvent évidemment pas profiter à moins de vouloir y laisser leur peau. Ce qui serait dommage.

Comme nous sommes en avance, on fait un tour à l’intérieur du hall afin de trouver un guichet, humain ou pas, qui puisse nous permettre d’annuler notre réservation et d’en reprogrammer une nouvelle. Il n’y a personne et les automates ne permettent pas ce genre de fantaisies.

Nous ressortons et en profitons pour prendre quelques photos du secteur sous la pluie.

Je ne l’avais pas encore photographié de profil :

A l’heure dite nous retournons à l’intérieur où une petite dizaine de personnes assises attendent patiemment. Toujours personne pour nous renseigner. Nous tapons la conversation avec une jeune femme chinoise très dépitée. T’inquiète madame, on est aux USA, ils n’ont jamais de problèmes, que des solutions, tu vas voir, ça va s’arranger !
Une employée nous rejoint dans le grand hall et fait une annonce. Le panorama est entièrement bouché (on avait vu qu’il n’y avait rien à voir), nous pouvons monter si nous le désirons (wouai, wouai, et sinon ?) mais nous ne verrons rien du tout (voilà, voilà), mais que si nous le souhaitons nous pouvons nous présenter au guichet derrière nous (entre temps il a ouvert) et décaler notre visite à plus tard. Eh bien voilà !
Donc acte, nous reprogrammons la montée à dimanche, même heure, à savoir 9 heures. La chinoise veut savoir pourquoi on choisit dimanche. Parce qu’il va faire beau pardi ! Sauf que… dans son cas, pas possible, dimanche, elle court (respect !) et elle nous demande si on pense que ça sera ok pour samedi niveau météo. Oui oui (dans son beau taxi), tranquille, tu peux y aller. Elle est ravie et retrouve soudainement un très large sourire. C’est bien de faire des heureux.

Voici le temps qu’il fait aujourd’hui tout là-haut, au 103ème étage :

C’est reparti les z’amis, direction Union Station qui est tout proche.

Si vous êtes perdus à Chicago, référez-vous au plan… ultime !

La gare est superbe et l’atmosphère y est particulièrement relaxante, je dirais même franchement zen, grâce à la musique d’ambiance. Difficile toutefois de photographier l’entrée principale et encore moins le bâtiment en son entier, car devant, Canal Street est fermée pour travaux. Un peu dommage, mais on fera avec, pas le choix de toute façon.

Le mythique Zephyr part de cette gare et rejoint la Californie, traversant les vastes plaines du Midwest, l’état du Colorado, les Rocheuses, le Grand Lac Salé, le désert de l’Utah, la Sierra Nevada… jusqu’à San Francisco (Emeryville pour être précis). Il s’agit là d’un des plus beaux voyages en train d’Amérique du Nord, le plus beau sans aucun doute. Ce train n’est pas un simple moyen de transport, il est le voyage. Il dispose de wagons panoramiques avec sièges pivotants, de voitures-lits à cabines, d’un restaurant… 51 heures et 20 minutes si vous souhaitez parcourir les USA d’est en ouest. Je rêve d’entreprendre un jour ce voyage unique. Je vous reparlerai du Zephyr un peu plus loin…

Union Station est également un lieu de tournage extrêmement célèbre. C’est ici qu’en 1986 Brian de Palma a réalisé un remake de la scène du landau descendant en roue libre un escalier vertical dans Le Cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein (je précise que je n’ai jamais vu le film d’Eisenstein, à part la scène en question). Ainsi, dans Les Incorruptibles, une fusillade oppose Eliott Ness (Kevin Costner) et ses agents à Al Capone (Robert de Niro) et ses hommes dans ce fameux escalier de Union Station alors qu’une voyageuse paniquée lâche son bébé dans son landau. La scène est purement magistrale, jouissive ! Le ralenti est tel qu’on a l’impression que l’escalier est immense.
Si vous n’avez jamais vu le film, ne regardez pas, et précipitez-vous sur le film. Dans le cas contraire, (re)faites-vous plaisir !

Voici le petit escalier de la gare :

En sortant, de Union Station, un peu de marche jusqu’à Jackson/State et l’arrêt du bus # 6 (merci à l’appli Rome2Rio, pub gratuite) qui doit nous mener de manière express et presque tout droit au musée des Sciences et de l’Industrie en une grosse vingtaine de minutes seulement. Le musée est situé à environ 8 miles (13 km) au sud, près de Jackson Park, donc autant dire à l’autre bout de la ville.

Le grand bâtiment à droite sur la photo, au niveau du pont, est l’ancienne poste centrale de Chicago et a servi au Dark Knight de Nolan, au début du film, sur la scène du braquage de la banque. Sur ma photo on voit l’arrière de building, qui est en fait immense.

Ça nous amuse de penser que la camionnette transporte un colis qui nous est destiné et que l’on recevra à notre retour en France :

Curieux, on pénètre dans le Wintrust, et on ne se fait pas virer (on demande toujours avant), c’est somptueux :

Un autre visage du Chicago Board of Trade : ses statues symbolisant l’agriculture et l’industrie.
Depuis 1885, et durant plus de 40 ans, elles ont gardé l’entrée de l’ancien bâtiment. Quand ce dernier fut démoli pour être remplacé en 1929 par le building Art-Déco qu’on connaît aujourd’hui, on pensait les avoir perdues. Elles furent retrouvées en 1978 dans la réserve naturelle de Hidden Lake Forrest où au tout début du 20ème siècle habitait le trader Arthur Cutten (tout le monde ignore comment le gars avait réussi à les ramener chez lui à l’époque !). Les statues sont revenues sur leur lieu d’origine en 2005.

Encore quelques pas…

En face de l’arrêt de bus, une librairie Barnes & Nobles. Comme nous avons tout le temps du monde, on y fait un petit tour. Je n’espère rien y trouver en particulier, c’est juste pour l’ambiance. Il s’agit d’une librairie universitaire et si vous cherchez des articles à l’effigie des équipes de sport, c’est le lieu idéal. Elle abrite en prime un petit café des fois que…

Il est 10 h 00 et dans moins de 30 minutes nous serons au Musée des Sciences et de l’Industrie.

To be continued…

[luke06]

Mais tu vas trop vite quand on voit les escaliers, en vraie, et la scène tu vois tout le talent du réalisateur, et le temps qu'ils ont du passer pour tourner ce passage. Il y a des changements finalement à Chicago, je n'avais pas vu le plan géant, enfin un pays qui pense aux personnes qui ont oublié leurs lunettes

[zaius]

Luke, tu ne sais pas si bien dire...

[stanofpersia]

Les photos de nuit sont vraiment, vraiment très belles. Mention spéciale pour celle du reflet inversée du néon vintage. Quelles textures urbaines incroyables. Merci d'avoir poussé les portes du building, nom de Zeus, la classe des décorations murales.
J'ai malheureusement oublié de rentrer dans cette Union Station, sans idée de ce qu'y pouvait s'y trouver, j'accumulais la fatigue en passant devant, je m'en mords les semelles. LA prochaine fois

Je ne te cache pas que ce que j'attends le plus, c'est le moment du planétarium, et ta conclusion générale, le bilan même si ce sera forcément une mauvaise nouvelle, autant pour toi que pour nous, dépression post carnet bonjour....

Deux questions : N'avez vous pas trouvé que ces chicagoans sont méga sympas ? Avez-vous senti les tensions raciales blanc/noir ?
Troisième question toute photographique : Quel appareil, quel objectif, quel logiciel ? Comment se fait-il que tes photos soient si gigantesques ? Il n'y a que chez toi que je vois des photos aussi hautes et je ne m'explique pas l'affaire.

[vero60]

La dernière question, je me la pose depuis bien longtemps

[zaius]

Merci à tous !


@Vero : quelle question ? Celle sur la ville VS la cabane au fond des bois ?

Je ne te cache pas que ce que j'attends le plus, c'est le moment du planétarium.

J'ai des choses à en dire, c'est certain, d'autant plus que j'ai été comme qui dirait influencée avant le départ pour l'aimer.
Je n'aurai quasiment pas de photos (mises à part la quantité astronomique de clichés que j'ai faits en extérieur), car les possibilités étaient restreintes.

Deux questions : N'avez vous pas trouvé que ces chicagoans sont méga sympas ?

Oui tout à fait, c'est vrai que je n'en ai pas parlé, mais j'ai retrouvé un peu l'ambiance sociable de San Francisco, dans une moindre mesure. J'ai quelques anecdotes à venir. Ils sont moins stressés qu'à New York, à part en voiture, ils ne sont pas aussi fous que les romains, mais un peu à risques tout de même (feux grillés, double file pour se garer et/ou ils se garent n'importe où y compris là où c'est interdit, ils klaxonnent sans cesse, font des queues de poissons, etc... )

Avez-vous senti les tensions raciales blanc/noir ?

Des tensions raciales non, je veux dire pas en terme de conflits.
En revanche, diverses choses m'ont profondément marquée. D'abord la misère dans la rue, tous les sans abris sont black, sans exceptions, et ils sont extrêmement nombreux, c'est profondément dramatique. Deuxième chose, les métiers de service, tous occupés par des black : magasins, transports en commun, services de sécurité, gardiens, etc, etc, etc... les blancs bossant dans les banques, les cabinets d'avocats, les accueils des hôtels et les compagnies d'assurance. Je ne caricature pas.
Enfin, globalement, la langue que j'ai la plus entendue dans la rue est l'espagnol, partout, un point qui ne trompe pas.
Ceci étant, et je n'ai pas d'éléments de comparaison vu qu'il s'agissait de mon premier séjour à Chicago, mais les blancs sont minoritaires à Downtown. Peut-être une impression, je l'ignore. Les blancs je les ais vus dans la rue à Wicker Park, quartier en pleine gentrification, et dans le secteur de Lincoln Park, très bourgeois.

Troisième question toute photographique : Quel appareil, quel objectif, quel logiciel ?

Panasonic DMC-FZ200, objectif Leica 25 mm et j'utilise Paint Shop Pro 2022.

Comment se fait-il que tes photos soient si gigantesques ? Il n'y a que chez toi que je vois des photos aussi hautes et je ne m'explique pas l'affaire.

Je ne veux pas dire d'âneries mais je pense que c'est du au fait que je laisse par défaut le 16/9 et c'est vrai que pour le format portrait, ça fait des photos super hautes.

[Piour08]

Salut Isa !

Je profite d'un trou dans mon calendrier depuis notre retour pour enfin déguster ton récit ! C'est superbement bien raconté, même si je dois l'avouer, je suis loin d'avoir toutes les références nécessaires ! En tout cas, tes photos sont superbes, tu as un vrai talent pour la photo de rue/urbaine ! Merci !