Du jeudi 10 au samedi 12 juillet 2014, suite.
Los Angeles, ou comment se rapatrier soi-même, partie 2...
Après une bonne nuit, on repart découvrir (de jour cette fois) les ponts extérieurs avant de reprendre la route pour rejoindre LAX ou nous devons être à 15h pour embarquer à 18h.
On prend la route côtière via Redondo Beach, Hermosa Beach, Manhattan Beach puis après un dernier Baconator au Wendy’s, nous décidons de finir par un dessert chez Randy’s Donuts avant de filer rendre la voiture chez Alamo…
C’est en débutant la dégustation de mon donut au chocolat que je reçois un appel de l’Assurance voyage. Je réponds, me demandant ce qu’ils me veulent à moins de 4h du décollage. Et la une conseillère m’annonce qu’ils ont enfin trouvé une solution à mon problème de rapatriement… Elle me propose une place en première classe de l’A380 du lendemain à 18h sans Edith qui devra partir sans moi ce soir…

Je lui demande comment je suis sensé me débrouiller entre le moment ou je rends la voiture et le moment ou je prends l’avion, on me répond que je vais devoir rester à l’hôtel car l’assurance ne comprend que les transferts jusqu’à l’hôtel et entre l’hôtel et l’aéroport… En ce qui concerne les repas, les valises, je me démerde (désolée pour le langage!!!

). Je lui explique qu’il est hors de question que je laisse Edith repartir seule, encore moins de rester seule, avec une jambe en moins dans une ville que je ne connais pas bien pendant près de 24h. Que je décide donc de prendre le vol prévu… Elle me passe alors un des médecins conseils qui me passe une soufflante, me disant que je suis inconsciente de décider de voyager dans ces conditions, que mon pied doit être en hauteur et bla et bla et bla… Je commence à m’énerver et lui annonce que je connais les risques, que je suis infirmière et que me laisser faire 3000km en voiture pour rejoindre LA sans avoir de leurs nouvelles ne leur a pas posé de problème… Je me prends une deuxième soufflante, encore plus corsée, comme quoi qu’en tant qu’infirmière je suis d’une inconscience folle, voyager dans ces conditions sans anticoagulants… Manque de bol pour lui, ou clairvoyance de la part d’Edith qui a pensé à en récupérer au boulot avant de partir, mais il s’avère que j’ai un anticoagulant dans la valise (pour éviter les phlébites post long courrier… Un conseil, ne pas bosser en soins intensifs de cardio… le nombre d’embolie pulmonaire après un voyage de ce genre est surprenant

!!!) Mr le Docteur finit par ce calmer et me laisse prendre mon avion… Tant pis pour la première classe…
On finit par rendre la voiture puis commence la galère à l’aéroport… L’assurance n’a rien prévu et je commence à réaliser que j’ai bien fait de refuser le vol du lendemain car sans Edith à mes côtés, je pense que j’aurais été dans une grosse galère!!!
Je sollicite l’aide d’un employé de l’aéroport qui prendra les choses en mains et demandera aux agents de la compagnie de Lufthansa de prévoir une assistance à l’escale à Frankfort ainsi qu’à Paris. Il m’accompagne ensuite à l’immigration afin que je passe en priorité et je serais accompagnée à l’avion en VIP!!! L’avion, un Boeing 747 se révèlera parfait car nous serons situées en queue de l’appareil sur une rangée de 2 avec assez de place pour que je puisse y surélever ma jambe!!!
Le vol se passera au poil et l’escale à Frankfort, malgré son temps court (1h) aussi… Grâce notamment au fauteuil qui nous fera passer tout en priorité!!!
Nous arrivons enfin à Paris ou je découvre, surprise une ambulance qui m’attends pour m’emmener dans un hôtel du 15ème arrondissement, l’assurance ayant trouvée une place dans un tgv du lendemain soir…
Je passerais donc ma première soirée de retour dans une chambre d’hôtel, seule (Edith étant rentrée chez elle) déprimée, à manger une pauvre pizza (livrée) puis la journée du lendemain, assise dans le lobby car j’ai du libérer la chambre à 11H et que l’ambulance est venue à 16h me récupérer pour m’emmener à la gare!!!
Je passe la galère à l’accueil de la gare pour m’aider à transporter mes valises… Je commence vraiment à regretter d’être rentrée… Mais également d’avoir refusé à mes parents de venir me chercher!!!
J’arriverais enfin à Nantes, fatiguée et déprimée… Je me souviendrais de ce retour en terre maternelle!!! L’Amérique me manquera cruellement!!!