Far West, Arizona, Californie, Yellowstone, John Ford, Lt Blueberry… des noms et des mots qui résonnent en moi depuis mon plus jeune âge, alimentant mes jeux puis mes rêves avant que les envies d’ailleurs ne me démangent !
Et pourtant j’ai eu bien plus que l’âge de raison avant d’y mettre les pieds : sans doute un frein culturel difficile à débloquer ? C’est Big Apple qui servira de révélateur !
Depuis, une sorte de virus indéfinissable m’habite et oriente irrésistiblement mes projets vers cet Ouest lointain si riche, si ouvert, si changeant…
Comme tout un chacun, je suis d’abord parti à la découverte des spots les plus courus. C’était me semble-t-il la bonne porte d’entrée pour appréhender et comprendre cet environnement qui peut être surprenant pour un européen.
Très vite pourtant, j’ai voulu sortir des sentiers battus pour emprunter ceux, moins connus, moins fréquentés, parfois difficiles d’accès, souvent sans commodités, qui mènent à de vraies pépites, lieux magiques et hors du temps qui n’ont pas grand chose à envier à ceux qui leur font de l’ombre.
Les rechercher, partir à leur rencontre, s’imprégner d’eux a été le plus souvent une expérience intense. Par certains aspects (lumière, histoire, environnement, légendes, culture…) ils sont un vrai témoignage qui dit mieux que tout l’Histoire mouvementée, chaotique, parfois dramatique de cette jeune nation.
Ces coups de cœur, je souhaite les partager avec vous à travers quelques lignes et quelques photos. Bien entendu, cette perception est très subjective ; elle reste une interaction très personnelle entre un lieu et ma façon de le recevoir.
Si vous le souhaitez, nous pourrons échanger sur chacun d’entre eux. Un lien en fin de chaque coup de cœur vous dirigera vers une boite de dialogue.
Je vous emmène ?
Tombstone (National Historic Landmark) – Comté de Cochise, Arizona
Si la fusillade qui fait rouler dans la poussière trois de ses protagonistes ne dure que quelques secondes, elle entre pour l’éternité dans la légende de cet Ouest sauvage, violent et impitoyable qui ne connaît pour l’heure d’autre loi que celle du « 6 coups »…
Nous sommes en octobre 1881 et « Règlement de compte à O.K. Corral » est le tragique épilogue d’une sombre affaire de diligence rançonnée qui a pour cadre Tombstone, modeste bourgade créée par un prospecteur à peine deux ans plus tôt dans le sud de l’Arizona.
Cette bataille rangée voit s’affronter une improbable coalition réunissant Doc Holliday et les frères Earp (dont Wyatt qui s’est déjà illustré du côté de Deadwood) au gang Clanton renforcé par les deux frères Mc Laury.
Boothill, le cimetière bien nommé, conserve encore la trace de ce sanglant fait divers…
Si aujourd’hui, le folklore a pris le pas sur la légende, « Pierre Tombale » ne se réduit pas à ce sanglant règlement de compte.
Naguère prospère grâce aux mines d’argent, le village resté dans son jus, entretient savamment le mythe auprès de ceux qui restent nostalgiques des marqueurs de cet « Old West » sur lesquels s’est construit un des piliers de l’histoire américaine : la culture western.
Plus que la reconstitution assez folklo de la fusillade, la cité donne à voir de nombreux points d’intérêts concentrés autour de Downtown.
Le plus emblématique ? Le Bird Cage Theater qui aura tout connu : de Sarah Bernhardt aux loges « très privées » en passant par les parties de cartes entre tricheurs professionnels et les dizaines de balles encore logées dans ses murs…
Rien de mieux ensuite que le Big Nose Kate’s Saloon et ses serveuses en bas résille pour entretenir votre tension…
N’hésitez pas à faire une halte dans ce coin un peu perdu du sud de l’Arizona qu’un simple fait divers a fait entrer dans la légende de l’Ouest…
Stetson sur la tête et éperons aux pieds, apprêtez-vous à l’affronter : en plus d’un charme suranné, Tombstone a su conserver une atmosphère western qui n’a sans doute pas beaucoup évoluée depuis « O.K. Corral »…
Tombstone est situé dans l’extrême sud de l’Arizona, à 72 miles/115 km au sud-est de Tucson. On y accède par la route AZ-80.
Vous souhaitez en savoir plus ? Lisez notre Sunset Guide dédié à Tombstone.
Bob Coronato & Rogue’s Gallery – Hulett, Wyoming
Certes, nous sommes sur l’axe qui relie le grandiose et flamboyant Yellowstone aux mystérieuses et profondes Black Hills… Certes, la symbolique et inattendue Devils Tower et l’emblématique Mount Rushmore sont à portée de main… mais enfin… Hulett ?
Aux confins du Wyoming, à deux pas du Montana et du Dakota du Sud, traversé par la bucolique « Belle Fourche River », ce modeste village de 380 âmes ne paie pas de mine de prime abord et envisager un arrêt semble plus relever de la contrainte que d’un choix réfléchi !
Cette étape « nature » abrite pourtant une pépite qui va faire grimper illico votre quotient émotionnel !
Collectionneur averti d’artefacts amérindiens présentés dans sa galerie, peintre, dessinateur et graveur célèbre, fasciné par les cultures amérindienne et « cow-boy », c’est ici, dans la Rogue’s Gallery, que Robert « Bob » Coronato a posé ses pinceaux.
Bob a choisi Hulett pour sa proximité avec les réserves Crow, Cheyenne et Sioux tout autant que pour les espaces infinis du Wyoming qui a su préserver ses ranchs « borderless »… Bienvenue au cœur du « Cow-Boy Country » !
Persuadé de la disparition inéluctable de leurs cultures traditionnelles, Bob a su se fondre avec les ranchers et les amérindiens, travailler avec eux, s’imprégner de leurs coutumes et traditions qu’il a su, mieux que personne, immortaliser au travers de peintures très travaillées qui ont une valeur documentaire certaine.
Ses tableaux sont accrochés dans les plus grands musées. Ainsi, leSmithsonian de Washington expose sa peinture la plus emblématique : Russell Means, Indien Lakota drapé dans le drapeau américain pendant que ses affiches de rodéo sont collectionnées par la Bibliothèque du Congrès.
Si vos pas vous mènent entre Yellowstone et Mount Rushmore, ne snobez pas Hulett ; Rogue’s Gallery est autant une étape incontournable qu’une immersion inoubliable dans un monde quasi révolu…
Adresse : 155, Main Street, Hulett – Wyoming
Deadwood, the Vice City, Dakota du Sud
Saviez-vous que le dénominateur commun entre Calamity Jane, Wild Bill Hickok, Seth Bullock et Wyatt Earp, ces personnages légendaires qui ont contribué à forger l’histoire du « Wild Wild West », se trouve être une petite ville des Black Hills, aux confins du Dakota du Sud, à deux pas du Wyoming et du Montana ?
Fondée illégalement sur un territoire indien lors de la ruée vers l’or, Deadwood est restée « dans son siècle ».
Sa réputation sulfureuse de ville sans foi ni loi a été très vite alimentée par l’industrie du jeu et surtout par la prostitution avant que sa reconnaissance au Patrimoine National Américain en 1961, puis la série télé éponyme ne la lancent dans la voie d’un tourisme très orienté sur son passé agité de friponne et de sauvageonne !
En s’arrêtant, le temps a figé ce qui fait le sel d’une ville de cow-boys : saloons, salles de jeux, maisons closes et autres tripots alignés en rang d’oignons sur Main Street…
Si la plupart des constructions d’origine ont laissé la place à des bâtiments de style Victorien, l’unité est parfaitement respectée.
Outre le célèbre Historic Bullock Hôtel, ne ratez pas le Saloon n° 10 dont l’Histoire a retenu que c’était ici que Wild Bill Hickok fut lâchement assassiné d’une balle dans le dos (son fauteuil en témoigne encore) ; son cachet, son atmosphère très « old west » et sa bonne table le rendent incontournable.
Si Wyatt Earp a rapidement mis les voiles pour acquérir la célébrité à Tombstone et son « règlement de compte à OK Corral », les 3 autres reposent dans le très bucolique cimetière ancré sur Mount Moriah, la colline qui offre une superbe perspective sur la ville. Leurs tombes sont régulièrement visitées par ceux qui cultivent la nostalgie d’un passé révolu…
Certes, Deadwood est une rare pépite western qui peut faire illusion auprès de ses plus fervents aficionados en les invitant à revisiter son passé sulfureux… mais si l’odeur de la poudre, le bruit des éperons qui battent le pavé et les belles aguicheuses vous importent peu, elle saura tout autant être une étape de choix pour vous permettre de découvrir d’autres joyaux à proximité.
Ainsi, Devils Tower National Monument, Mount Rushmore National Monument, Custer State Park, Badlands National Park et bien d’autres encore sauront vous faire vibrer avec d’autres charmes, bien réels ceux-là… Quoi de mieux pour retrouver le chemin de la vertu ?
Vous voulez en savoir plus ? Lisez notre Sunset Guide consacré à Deadwood.
Little Bighorn Battlefield National Monument, Montana
S’il est un traumatisme ancré dans la psyché des américains, nul doute que Little Bighorn n’y ait une place de choix ! Cette terrible bataille qui a opposé une coalition de guerriers Sioux et Cheyennes menée par Sitting Bull et Crazy Horse au fleuron de l’US army, le 7e de cavalerie commandé par le colonel Custer, s’est soldée par la déroute des soldats bleus.
C’était en juin 1876. Une terrible humiliation pour l’armée américaine et un marqueur indélébile dans l’Histoire des États-Unis.
C’est dans le Montana, dans les plaines du Nord, que s’est dénoué ce qui couvait depuis plusieurs années avec les incessantes et brutales incursions des prospecteurs attirés par l’or des Blacks Hills, ces terres sacrées des Indiens dans le Dakota du Sud.
Ces derniers, excédés par les accrocs répétés aux accords de paix, les humiliations renouvelées, la cupidité et les exactions des colons s’unissent sur le sentier de la guerre.
Les ingrédients d’une cinglante défaite sont alors réunis : un colonel américain arrogant et tellement sûr de son affaire qu’il n’attend pas les renforts, une certaine méconnaissance du terrain et surtout une coalition indienne menée par des chefs emblématiques qui ont su dépasser leurs rivalités pour mener victorieusement ce combat pour la défense de leurs terres ancestrales.
Little Bighorn, espace sauvage, grandiose et désolé a sans doute conservé la mémoire de cette tragédie. Les monuments commémoratifs lui ajoutent de la puissance et de l’émotion, notamment le cimetière primitif où reposent les âmes des soldats ainsi que la tombe de Custer.
Le mémorial dédié aux Indiens porte quant à lui un vrai message pacifique : la paix par l’unité…
- Adresse : Little Bighorn Battlefield National Monument, 756 Battlefield Tour Road Crow Agency, MT 59022
- Découvrez notre Sunset Guide dédié à Little Bighorn Battlefield NM
Blue Canyon, Territoire Hopi, Arizona
Petit bout de femme, artiste réputée et accessoirement guide amérindienne Hopi, Evelyn conduit d’une main sûre son gros pick-up en se jouant des wash et autres ornières qui déchirent la piste tracée sur une mesa sauvage, désolée, couverte de maigres pâturages dans une solitude totale.
Calé sur votre siège, vous êtes fébrile à l’idée de découvrir un de ces sites « secrets » qui, photos et commentaires mystérieux à l’appui, enflamment périodiquement les forums spécialisés…
Enclavés dans une réserve Navajo, les Hopis (le peuple au centre de la terre) chérissent leurs terres sacrées et veillent jalousement sur les trésors légués par la nature comme celui de Blue Canyon.
Assez difficile d’accès, le site est caché au fond d’une gorge le long de Moenkopi Wash entre Tuba City et Kykotsmovi Village dans le nord-est de l’Arizona.
Un dernier virage sec, une dernière bascule abrupte vers le fond du canyon et… une superbe forêt de « Hoodoos » rouges et blancs barre votre horizon…
Comme souvent, les éléments ont fait preuve d’une folle liberté, d’une créativité débridée et d’une fantaisie rafraichissante pour accoucher sur un aussi petit périmètre d’un tel festival de formations et d’empilements rocheux qui se mêlent et se combinent en un improbable plan séquence digne d’un film d’heroic fantasy !
La palette très contrastée des rouge et blanc renforce l’ambiance irréelle dégagée par une multitude de formes : chapeaux pointus, flèches dressées vers le ciel, énormes boulets striés posés sur le sol, cônes saupoudrés de sucre glace, maisons de lutins, minuscules arches perdues…
Votre quête de superlatifs n’aura de limites que celles de votre imagination !
Rien de mieux pour un retour en douceur dans le monde réel qu’une halte au « Hopi Cultural Center » de Kykotsmovi ; vous pourrez remercier les Hopis de vous avoir laisser entrevoir une partie de leur monde mystérieux qui fait corps avec des traditions ancrées dans leurs terres sacrées…
Remarque : La visite du site nécessite obligatoirement la présence d’un guide HOPI. Renseignements et réservation au Kykotsmovi Village Community Center, 113 Main St, Kykotsmovi Village, AZ 86039
Havasupai Indian Reservation, Supai, Arizona
Naïvement, vous pensiez que le paradis terrestre n’existait pas ? Que c’était une pure invention divine ? Votre peu de foi vous perdra : nous l’avons trouvé à Supai et pouvons en témoigner avec ferveur et enthousiasme !
Certes, comme tout paradis il se mérite et si l’enfer est pavé de bonnes intentions, il faudra que les vôtres soient sans failles au risque de vous égarer au purgatoire des randonneurs !
Tapis dans le Grand Canyon du Colorado, à l’écart des grands axes, gardé par l’ancienne tribu amérindienne Havasupai (peuple des eaux bleu-vert), son accès est difficile si l’on excepte une arrivée par le ciel … Rien de divin là-dedans : juste la possibilité d’utiliser un hélicoptère !
Pas de route ni de piste pour les plus aguerris qui n’auront d’autre option que la marche d’approche…
Longue d’une bonne quinzaine de kilomètres, celle-ci est assez facile à l’aller car la descente se fait entre les murailles rouges d’un magnifique canyon… mais gare à la remontée et ses presque 1 000 m de dénivelée positive !
L’arrivée au village de Supai est déjà en soi une vraie claque visuelle : un immense cirque ceint de hautes murailles, de tours et de pitons d’un rouge intense.
Le summum vient juste après : une succession sans fin de pools, chutes, vasques et autres rapides qui renouvellent et enchantent encore et encore les superbes jeux d’eau…
… de la bouillonnante Havasu Creek River avant qu’elle ne se jette dans le Colorado quelques miles plus loin.
Le plus magique étant sans doute l’invraisemblable couleur turquoise ou vert émeraude de cet ensemble enserré dans un sublime écrin de roches rouges…
Une rare et intense expérience visuelle et sensorielle qui vous fera tourner la tête et perdre les sens quand vous plongerez, nagerez, paresserez dans le bassin de l’emblématique Havasu Falls.
C’est à un point tel qu’il n’est sans doute pas impossible que vous vous sentiez transporté dans un atoll polynésien…
Welcome to Paradise !
- Adresse : Havasupai Indian Reservation, Supai – AZ 86435
- Découvrez notre Sunset Guide dédié à Havasupai
Alabama Hills – Lone Pine, Californie
Émotions et sensations mêlées après votre passage dans la brûlante, profonde, mystérieuse et envoûtante Death Valley, vous n’avez qu’une hâte : prendre de la hauteur et rejoindre El Capitan et les paysages grandioses et époustouflants de Yosemite National Park !
Et pourtant, idéalement située entre ces géants emblématiques, au pied de la Sierra Nevada et de Mount Whitney sommeille une pépite qui mérite mieux qu’un simple stop : Lone Pine. Cette aimable bourgade sur la Hwy 395 a été pendant l’âge d’or du cinéma rien moins que THE Annex of Hollywood !
Dans les fabuleux décors naturels des Alabama Hills errent les fantômes de ceux qui ont fait la légende des westerns et films d’aventure : John Wayne, Steve McQueen, Kirk Douglas, Humphrey Bogart et tant d’autres …
Le décompte des blockbusters tournés dans le coin est long comme un jour sans pain : Iron Man, Gladiator, Nevada Smith, Maverick…
Les crêtes acérées de la Sierra Nevada sont un formidable contrepoint à ce concentré de roches aux formes arrondies dont certaines, tels Batman ou Big Bertha, portent un nom évocateur…
Quelques-unes sont même peintes…
… et le coin n’est pas avare en arches, petites, souvent cachées et très photogéniques.
Au cœur de ce dédale, la Movie Flat road invite les cinéphiles à s’immerger sur les lieux de tournage des films les plus emblématiques tout en proposant de belles idées de balades.
En finançant à Lone Pine le Museum of Western Film History qui présente d’épatantes collections…
… un généreux mécène amoureux du coin et fan de westerns a permis la réalisation d’une remarquable mise en perspective des tournages réalisés dans la région.
En résumé, une étape de premier choix qui fait parfaitement la synthèse entre le côté grandiose de décors naturels fabuleux et ce qui fait le sel de l’Histoire américaine : la culture western…
- Adresse : Museum of Western Film History, 701 S Main St, Lone Pine, CA 93545
Apache Trail, Arizona
Apache Junction… Superstition Mountains… Tortilla Flat… Des noms qui parlent aux fans de BD, singulièrement à ceux de Blueberry, célèbre lieutenant du 7e régiment de l’US Cavalry (fondé par le Général Custer) qui a trainé dans le coin ses bottes, son sabre et son bugle à la recherche de la «Mine de l’Allemand perdu »…
La piste qui relie Apache Junction à Theodore Roosevelt Lake en Arizona n’a sans doute pas beaucoup changé depuis … Elle suit les tortueux replis escarpés des Superstition Mountains et de Tonto National Forest sur plus de 60 km, dont une quarantaine n’ont jamais vu la couleur du bitume !
Sauvage, rugueuse, désertique avec ses panoramas infinis et ses forêts de cactus saguaros, Apache Trail épouse le profond canyon au fond duquel la Salt River se fraie un passage…
… tout en paressant dans quelques lacs, notamment Canyon Lake et le superbe Apache Lake qui sont autant de haltes bienvenues.
Quelques rares patelins meublent ces décors bruts de western tel Tortilla Flat, 6 habitants au compteur … et un saloon tapissé de billets de 1 $ ! Moins confidentiel, Goldfield Ghost Town vous ramène direct à l’âge d’or des prospecteurs. Tout a été (très bien) reconstitué : expositions, musée, boutiques… fusillade comprise !
Près de Theodore Roosevelt Lake, les amérindiens Salado ont laissé de leur passage deux superbes habitations troglodytes construites dans des cavités naturelles à flanc de falaise ; deux pépites à ne pas rater, préservées dans Tonto National Monument !
Enfin, si la Mine de l’Allemand Perdu vous hante, partez sur les traces du Lieutenant Blueberry en arpentant Lost Dutchman State Park dans les contreforts des Superstition Mountains ; au crépuscule il n’est pas impossible que le son de son bugle vienne troubler votre quiétude …
Accès : intersections Arizona State Route 188 vers Theodore Roosevelt Lake
Suite à une coulée de boue en septembre 2019 (provoquée par un incendie suivi d’une pluie diluvienne) puis à un glissement de terrain fin décembre 2020, la section de l’Apache Trail située entre Tortilla Flat (qui reste accessible depuis Apache Junction) et Apache Lake est fermée pour une durée indéterminée… Plus d’infos dans notre Sunset Guide Dédié à l’Apache Trail.
Restaurant La Posta – Mesilla, Nouveau-Mexique
Si l’Histoire a retenu que Mesilla (ou Old Mesilla) fut l’éphémère capitale du Territoire Confédéré de l’Arizona lors de la Guerre de Sécession, et que c’est ici que fut condamné le célèbre hors-la-loi Billy the Kid… c’est surtout de son restaurant mexicain « La Posta » dont il est question ici !
Le village fondé par les espagnols se trouve à un jet de pierre de la dispensable Las Cruces et quelques encablures de Ciudad Juarez au Mexique.
On plante le décor ? Une jolie plaza d’inspiration espagnole dominée par la Basilique San Albino et, un peu plus loin, le vieux cimetière dans lequel repose une des légendes de l’Ouest : le célèbre shérif Pat Garett qui mit un terme à la cavale du Kid.
dans le top 10 des meilleurs « mexicains » des États-Unis
Le restaurant se trouve à quelques mètres de la plaza. Si ses afficionados les plus fervents le classent dans le top 10 des meilleurs « mexicains » des États-Unis, ce qui est sûr, c’est que les générations familiales qui se succèdent savent sublimer leurs racines latinos : accueil, décor, ambiance, service s’additionnent et se conjuguent pour une expérience gustative de haut vol !
Les produits locaux forment la base des recettes transmises génération après génération ; ainsi, le réputé « Tostada Compuesta » a été créé en 1939 !
Fajitas, Quesadillas, Enchiladas, Tacos, Burritos… la liste des possibles est aussi longue qu’un jour sans pain… Et que dire des boissons ? Plus de 100 Tequilas au compteur, sans oublier les incontournables Margaritas et autres cervezas qui viendront à bout des plus assoiffés !
Empanadas, flans maison et autres crèmes glacées frites (c’est à tomber !) sauront titiller les papilles des plus gourmands… avant que, coiffés d’un sombrero charro, ils ne profitent d’une sieste méritée sur un banc de la belle plaza à l’ombre des hauts murs de San Albino… Vamos !
- Adresse : La Posta de Mesilla | 2410 Calle De San Albino, Mesilla, Nouveau-Mexique 88046
House on Fire – South Fork of Mule Canyon, Utah
L’illusion est parfaite et la magie opère encore et encore … La formidable casquette minérale qui surplombe les petits greniers amérindiens peine à enrayer l’explosion de flammes qui semblent sortir des forges de Vulcain !
A portée de fusil de Blanding et Mexican Hat en Utah, secrètement cachée dans un canyon délicatement parfumé par les genévriers au fond duquel serpente un petit wash, l’explosive House on Fire est le point d’orgue d’une courte et facile randonnée qui recèle pas mal d’autres trésors de la période Anasazi pour peu qu’on soit un rien curieux … et surtout qu’on ait l’œil !
Les Amérindiens savaient comme personne utiliser les accidents du terrain et autres failles dans les falaises pour les adapter à leurs besoins en les transformant en greniers afin d’entreposer et préserver leurs récoltes.
Lorsque les rayons du soleil matinal viennent embraser l’invraisemblable casquette de slickrock strié qui surplombe ceux de Flaming House, un véritable feu d’enfer semble littéralement sortir des greniers et courir le long du surplomb avant de se perdre dans l’azur … C’est assez hallucinant !
Bien entendu, l’endroit se mérite ; légèrement en hauteur, il va se révéler sous son meilleur jour si on est plutôt du matin et si on a la sagesse de s’allonger sous le surplomb pour mieux apprécier son côté spectaculaire.
Nous ne savons rien des Amérindiens qui vivaient dans ce coin si bien pourvu qu’il pouvait subvenir à l’ensemble de leurs besoins, mais nul doute qu’en bâtissant Flaming House sous ce surplomb, ils ont su ajouter avec bonheur à la satisfaction de leur besoin matériel un sens artistique certain.
- Adresse : Point GPS du parking : N 37°32’14’’ et W 109°43’56’’ à 9.2 miles (14.8 km) à l’est du croisement entre l’UT 95 et l’UT 261 en arrivant de Mexican Hat.
White Sands National Park, Nouveau-Mexique
Vous en rêviez ? Vous pensiez que c’était impossible, un pur fantasme ? La nature, jamais ingrate et surtout jamais à court d’idées va vous combler sur ce coup là…
Au milieu de nulle part, à un jet du Mexique et à portée de fusil du Texas, se cache la plus invraisemblable et improbable concentration de dunes de gypse au monde !
White Sands se sublimera rien que pour vous lorsque l’astre du jour sera sur le point de se lever … ou de se coucher.
D’une blancheur étincelante, leurs rondeurs, leurs courbes, leurs ondulations attisent les regards et aimantent les plus récalcitrants qui n’auront de cesse que de vouloir les parcourir pour s’assurer qu’ils sont bien au-delà du simple mirage…
Ce formidable trésor est le résultat d’un phénomène naturel très rare d’érosion du gypse des montagnes environnantes par l’eau et la neige qui, depuis des millions d’années, le dissolvent et le concentrent dans une immense cuvette. Le vent prend ensuite le relais et après l’avoir cristallisé, entraîne le gypse au loin et forme, au gré de ses caprices et caresses, cet océan de dunes immaculées.
Attention, comme toutes les pépites, ce désert se mérite… il se sublimera rien que pour vous lorsque l’astre du jour sera sur le point de se lever… ou de se coucher. Pour les plus gourmands, ce sera bien entendu les deux ! Les heures chaudes ne sont ni pour lui ni pour vous ; vous souffrirez inutilement de la chaleur pour (presque) rien… Soyez patients : dormez à proximité et profitez avec gourmandise de White Sands entre chien et loup !
- White Sands National Park Visitor Center : 19955 US-70, Alamogordo, NM 88310, États-Unis
- Pour préparer sereinement votre visite du parc, plongez-vous dans notre Sunset Guide dédié au White Sands National Park
Classic Gas Museum, Nouveau-Mexique
Vous êtes fan des sixties en mode « Route 66 » ? Le Classical Gas Museum est fait pour vous !
Bon, ce musée aux faux airs de brocante est plutôt sur la route 68 qui relie Taos à Santa Fe près d’Embudo au Nouveau-Mexique, mais cette petite route qui s’efforce de suivre le cours du Rio Grande qui creuse son lit dans une gorge à proximité a d’autant plus de charme que le coin a servi de décor à de nombreux films : de Star Wars à Butch Cassidy et le Kid en passant par les Mines du Roi Salomon, excusez du peu !
Mais revenons à ce qui ressemble de prime abord à une brocante posée au bord de la route au détour d’un virage… Un espace hors du temps rassemble l’incroyable collection que Johnnie Meier accumule depuis des décennies autour de l’univers de l’automobile période « american dream » ou « american way of life », c’est selon !
Cet ancien scientifique de Los Alamos qui rêvait de recréer une station service des années 50 a mis en scène pompes à essence, signalisations, enseignes au néon, bidons d’huile, voitures, miniatures automobiles, cartes, plaques d’immatriculation, et bien davantage encore …
Tous ces objets ont une âme ; Johnnie s’est chargé de la réveiller en les restaurant amoureusement.
Tous ces objets ont une âme ; Johnnie s’est chargé de la réveiller en les restaurant amoureusement et en leur redonnant vie dans une formidable mise en scène. Ce challenge réussi haut la main révèle la passion du propriétaire et son amour pour une époque révolue.
Un vrai coup de cœur que ce musée qui mérite vraiment le détour ; vous sentirez la magie agir : en même temps que votre cœur d’enfant se réveillera, vos yeux se mettront à briller …
- Adresse du Classic Gas Museum : NM-68, Embudo, NM 87531, États-Unis
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Classical Gas museum au sud de Taos: Endroit visité le mercredi 17 août 2011… oui il y a 12 ans bientôt, et j’en parle sur mon blog !
Johnnie avait alors 60 ans env. et j’espère qu’il est toujours en bonne forme.
Bonjour et merci pour votre commentaire. Pour nous c’était quelques années plus tard et la découverte du musée ainsi que la rencontre avec Johnnie restent encore une expérience marquante … Je n’ai pas d’informations actualisées sur Johnnie mais souhaitons lui de pouvoir vivre encore longtemps au milieu de l’endroit hors du temps qu’il s’est façonné !
wow, quel beau trip, merci de nous en faire part j’en rêve
Bonjour Laurier, merci pour votre commentaire sur Blue Canyon, ce coin assez magique qui compte tant pour les Hopis. Sa découverte en compagnie d’une accompagnatrice locale a été un coup de coeur à plus d’un titre. Si comme votre prénom le laisse supposer vous êtes natif du Canada, je vous encourage vivement à réaliser votre rêve : vous en conserverez une trace indélébile ! Merci encore à vous.